S’informer avant de communiquer pour éviter de désorienter l’opinion, c’est la demande que le service de communication du Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais(BCPSC) formule au gouvernement dont le ministre porte-parole David-Jolino Diwampovesa-Makelele a tenu des propos mettant en cause ce programme au cours de sa conférence de presse du 27 août 2020 consacrée au bilan de l’an 1 du gouvernement de Sylvestre Ilunga. Il avait notamment qualifié la convention de collaboration du 22 avril 2008 conclue entre la République Démocratique du Congo et le groupement d’entreprises chinoises relative au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures d’une «grande catastrophe contractuelle» que le pays ait jamais connue.
Le BCPS dispose d’éléments qui contredisent ces allégations du fait notamment que contrairement à ses affirmations, il ne semble pas maîtriser les résultats de ces négociations, peut-être pour n’y avoir pas participé.
En fait, les délégués congolais auxdites négociations s’y sont comportés en hommes responsables.
En effet, le plus grand partenariat que la Gécamines avait signé avant le contrat chinois, c’était avec Tenke Fungurume Mining (TFM) où sa participation était de 12%. C’est la joint-venture Sino-congolaise des mines «SICOMINES » qui a permis qu’on passe à la révisitation des anciens contrats, parce qu’il a été constaté que la République n’avait pas trouvé son compte.
C’est à partir de cette révisitation que la Gécamines a vu sa participation dans d’autres partenariats être relevée.
Alors que le ministre de la Communication a soutenu qu’il fallait remettre cette convention sur la table pour de nouvelles négociations, le service de communication du BCPSC lui suggère de proposer un autre modèle qui serait meilleur. Dans les autres partenariats, non seulement la participation de la Gécamines est inférieure à 32 % mais aucun partenariat à ce jour n’intervient dans le secteur des infrastructures. Au contraire du contrat chinois dans lequel la RDC bénéficie des infrastructures en dehors du site du projet. Sur les 100% des bénéfices qui sont produits, 35% sont affectés au paiement des dividendes aux actionnaires. C’est-à-dire 32 % des 35% des bénéfices destinés au groupe Gécamines et 68% de ces 35% des bénéfices destinés aux entreprises chinoises.
Dans les 100%, 35% sont affectés aux dividendes entre actionnaires, 65% au remboursement des différents prêts contractés par la joint-venture SICOMINES pour financer les infrastructures et le développement du projet minier.
Ce contrat permet donc à l’Etat congolais d’avoir des infrastructures qui sont financées en partie par la Gécamines et en partie par les entreprises chinoises qui renoncent à 65% de leurs bénéfices générés par l’exploitation minière.
John Omombo.