Les supputations allaient bon train le weekend dernier depuis la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs sextapes mettant en vedette les prouesses d’acteur de films porno du tristement célèbre évêque et représentant légal des Assemblées chrétiennes de Kinshasa (ACK), Pascal Mukuna. Certains y ont vu un montage informatique grossier pour faire taire celui qui semble avoir décidé de construire sa fortune en prêchant la haine contre l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila. D’autres encore ont reconnu l’homme dans ses œuvres maléfiques, ainsi que l’indique son ex épouse, Bernadette, depuis l’Afrique du Sud qui dit avoir reconnu son ex-mari sur les fameuses vidéos dans un posting sur sa page Facebook. D’aucuns parmi les internautes ont alors appelé Mukuna à passer aux aveux pour sauver l’honneur. Mais il semble illusoire de compter sur le statut de pasteur de l’intéressé pour s’attendre à ce qu’il reconnaisse publiquement ses forfaits dont la confirmation est venue 48h seulement après la diffusion des postings de la part de celle qui apparaît à ses côtés dans les images hard largement partégées : Mamie Tshibola, sa partenaire et victime qui, dans une déclaration rendue publique mardi a authentifié les vidéos filmées avec son smartphone et fait mentir les suspicions d’un montage ‘‘politique’’. Lors de son passage lundi dernier dans l’émission : «Bosolo na politik officielle», Mukuna avait tout nié en bloc. Affirmant qu’il n’était pas la personne que tout monde avait facilement reconnue dans les vidéos.En fait,selon Caleb Ilunga, «Mukuna nous a tous pris pour des fidèles de l’ACK qui accepteraient comme parole d’évangile tout ce qu’il nous raconte en disant Alléluia-Amen» d’une part. D’autre part le gaillard donnait l’impression de maudire le FCC (Front commun pour le Congo) de sa bête noire Joseph Kabila, auteur à ses yeux de tous ses malheurs faisant allusion aux enfants de Noé dans la Bible qui avaient vu la nudité de leur père. Pathétique. Et pourtant , la vérité est que le FCC n’a jamais répondu à Mukuna. C’est peut être cette indifférence des membres du FCC qui a rendu Mukuna plus hystérique et incapable d’assumer ses dérives sectaires suicidaires et son statut de faux prophète.
Mamie Tshibola avoue être la veuve du prophète Katshia,qui fût assistant de Pascal Mukuna au sein de l’ACK-Bandal.En tant que chef spirituel du défunt, Mukuna s’est autoproclamé exécuteur testamentaire de la famille Katshia se livrant ainsi à un chantage sexuel d’abord sur Mujinga, la fille de Katshia, puis sur Mamie Tshibola, la veuve et marâtre de Mujinga de qui Mukuna arrachera ensuite des prestations sexuelles. A l’une et à l’autre de ses deux victimes, il avait promis en échange une part de l’héritage de leur père et mari.Venant d’un pasteur, c’est répugnant soupire Mamie Tshibola avant d’ajouter que son bourreau n’est qu’un pervers sexuel et un escroc qui s’amuse parfois à forcer ses victimes sous la menace d’une arme à feu et les intimide en utilisant abusivement le nom du président de la République Félix Tshisekedi.
L’affaire est loin d’être politique
Contrairement à la ligne de défense médiatique de Mukuna à qui il ne reste visiblement plus aucune dignité,Faustin Bosenge estime que «le fait pour Mukuna de taxer Joseph Kabila de destructeur de la RDC ne donne pas à ce faux serviteur de Dieu, devenu un acteur politique le droit d’exiger d’une vulnérable femme des rapports sexuels en échange d’une part de l’héritage auquel elle a légalement droit pour elle et ses enfants.Ceux qui croient que la vidéo est un faux n’ont qu’à la republier avec un autre visage pour nous démontrer qu’il s’est agi d’un montage. Mme Tshibola détient d’autres vidéos plus compromettantes pour Mukuna. Le bon sens nous fait douter de la sincérité et de l’honorabilité d’un Pascal Mukuna qui hier avait battu campagne en faveur de Ramazani Shadary, dauphin de Joseph Kabila, devient aujourd’hui un viscéral anti-kabiliste. Depuis des années, notre pays est pillé par les puissances occidentales en se servant de nos propres frères sans que rien ne change au Kivu où notre coltan et café continuent à enrichir et développer le Rwanda alors que des compatriotes y sont violés et égorgés comme du bétail sans que Mukuna ne lève le petit doigt. Taxer Kabila de monstre ne fait pas de Mukuna le sauveur de notre patrie. Pis encore, cette façon qu’il a de retourner sa chemise parce que le président Kabila qu’il a adulé n’est plus au pouvoir doit pousser ceux à qui il propose son soutien à s’en méfier comme de la peste».
Qui mieux placée que Mamie Tshibola savait que feu son mari, le prophète Katshia avait trois parcelles situées respectivement à Bandalungwa, Limete et Bibwa sur lesquelles Mukuna s’est arrogé tous les droits ? Qui de plus intime à Mukuna que Mamie Tshibola pour savoir que ce dernier porte sur lui un revolver à la pochette grise, que sa femme s’appelle Odia, son avocat Roger, son assistant Jérémie et son commissionnaire Constant ? Qui de plus intime à Mukuna que Mamie Tshibola pour savoir que dans ses démarches pour obtenir les documents parcelaires,la médiation du Pasteur Mbakadi de l’église Mangembo a été sollicitée ? Qui de plus intime que Mamie Tshibola pour savoir que Mukuna a acheté les cafés au miel aphrodisiaques dans le super marché Galaxie? Qui pourrait savoir que Mukuna est propriétaire d’une maison au quartier Météo à Mbinza dans laquelle il attirait des femmes pour abuser d’elles ? Les confessions intimes de Mamie Tshibola ont mis à nu l’âme d’un faux prophète qui s’est trompé de combat en s’engageant en politique.
Mukuna doit savoir assumer ses actes et cesser de distraire les Congolais avec sa roublardise. Le coup monté ne vient pas du monde politique.Si seulement le FCC accordait la moindre importance à ses élucubrations hargneuses, il y a longtemps que la réplique serait venue !
Mais à quoi pense le Congolais lambda de cet excès d’ immoralité qui, soudainement, se manifeste dans le chef de ceux qui devraient avoir honte d’avoir fermé les yeux devant le scandale de ce pasteur qui a rançonné deux pauvres femmes sans défense ? Ces concitoyennes qui sont devenues des esclaves et des objets sexuels ont été obligées de vendre leurs corps l’une pour donner ne serait-ce qu’une cuillerée de bouillie à ses enfants, l’autre pour entrer en possession de son héritage foncier. On pense du coup à toutes ces mamans congolaises violentées sans aucune forme de procès, par des forces appelées obscures ou négatives. Mukuna et ses adeptes du fameux groupe ‘‘éveil patriotique’’ ont-ils songé à ces souffrances indicibles infligées à d’innocentes femmes congolaises qui ne sont en rien différentes de toutes ces filles martyrisées de l’Est ou de celles en perdition que l’on voit divaguer dans les rues des grandes villes comme Kinshasa après avoir été victimes de prédateurs comme Pascal Mukuna.
A.M