Le sommet quadripartite de Gatuna s’est soldé par la signature, entre le Rwanda et l’Ouganda du traité d’extradition des prisonniers des deux pays. Ce traité a été signé par Sam Kutesa et Vincent Biruta respectivement ministres des affaires étrangères de l’Ouganda et du Rwanda. Il est la base juridique pour le traitement des contentieux liés aux accusations mutuelles d’actions subversives et devrait formaliser l’échange de prisonniers entre les deux Etats voisins. Dans le communiqué final ayant sanctionné le sommet quadripartite de Gatuna, les présidents Lourenço (Angola), Tshisekedi (RDC), Museveni (Ouganda) et Kagame (Rwanda)ont salué la libération des prisonniers des deux côtés et « noté que , depuis leur dernière réunion, des progrès ont été accomplis en ce qui concerne l’engagement des deux parties à faire tout leur possible pour éliminer les facteurs de tensions». C’est donc une énième avancée significative dans la décrispation de la tension entre les deux voisins sur pied de guerre depuis plus d’une année. Autre image forte, les quatre chefs d’État ont traversé à pied la frontière ougando-rwandaise fermée depuis plus an, symbole de la rupture des relations économiques entre les deux pays. Deux tentes érigées en milieu de route ont servi de cadre à la quadripartite de Gatuna. La première, située du côté ougandais a servi de cadre d’un échange à huis clos entre les quatre dirigeants. La deuxième, du côté rwandais a abrité la signature du traité d’extradition. Les résultats de ce sommet démontrent que, déterminés, les africains peuvent surmonter seuls leurs problèmes. La réouverture solennelle de la frontière de Gatuna, principal point du commerce transfrontalier entre le Rwanda et l’Ouganda attend le rapport de la Commission mixte ad hoc. Elle devrait intervenir au cours d’un autre sommet quadripartite. En attendant, le sommet a recommandé à l’Ouganda de vérifier les allégations du Rwanda au sujet d’actions provenant de son territoire perpétrées par des forces hostiles au gouvernement rwandais et si elles sont avérées de les éliminer.
HO