Le chef de service des prévisions de temps à l’Agence nationale de météorologie et de télédétection, Metelsat, Jean-Louis Ebengo, a recommandé dimanche 13 décembre dernier au gouvernement d’associer ses services dans l’installation de la population dans les nouvelles zones d’habitation. «On devrait consulter les services spécialisés avant d’installer les populations pour éviter les catastrophes», a-t-il fait savoir.
Ces inondations et autres calamités enregistrées de suite des pluies diluviennes qui s’abattent sur le territoire congolais, a-t-il reconnu, constituent un phénomène naturel et saisonnier qui touche la partie Sud de la ligne équatoriale.
Néanmoins, selon lui, toutes ces conséquences pourraient être évitées ou minimisées si les services de météo étaient mis à contribution avant l’installation de la population dans une zone donnée.
«Il s’agit de ce qu’on appelle le front intertropical ou la zone de convergence intertropical», a indiqué le chef du service des prévisions de temps à l’Agence nationale de météorologie et de télédétection. En RDC ces derniers jours, a précisé Jean-Louis Ebengo, cette zone couvre la partie sud de l’Equateur.
«Pour le moment, c’est le sud de l’Equateur [c’est-à-dire] l’ancienne province du Bandundu, les deux Kasaï, les deux provinces de Kivu et la province du Katanga et la zone accompagnée des nuages en extension verticale qui donnent des orages et des pluies», a-t-il détaillé.
Selon lui, ces anomalies prolongées peuvent produire de graves inondations ou des sécheresses. Car tous les nuages appelés cumulus qui se forment dans l’avant-midi, deviennent des orages à la fin de l’après-midi.
C’est ce qui justifie les pluies abondantes dans la zone qui abrite la source du fleuve Congo. Et les conséquences à Kisangani, Bumba, Mbandaka, Bandundu et même à Matadi s’expliquent, a estimé Jean-Louis Ebengo.
R.M.