Dans une intervention à la radio RFI ce mercredi 22 janvier 2020, Lambert Mende a soutenu que, devant la diaspora congolaise à Londres, le chef de l’État a pris la précaution de dire qu’il n’avait pas l’intention de dissoudre l’Assemblée nationale, mais qu’on le poussera à la dissoudre si jamais il y avait des crises persistantes. « J’y vois une certaine prudence dans la communication du président qu’on ne devrait pas dramatiser car le chef de l’Etat dans la constitution congolaise a un rôle d’arbitre et une place au-dessus de la mêlé » a-t-il dit avant de recommander aux militants d’«éviter de le ramener à tout bout de champ à des débats partisans qui ne sont pas de son niveau au regard de notre constitution ». Il a en outre indiqué que « dans le cas d’une dissolution, personne n’est à même de préjuger de la suite car cela peut se terminer par un résultat favorable à l’auteur de la dissolution comme ce fut le cas pour le premier ministre britanique Boris Johnson ou bien par une déculotée du genre de celle vécue par l’ancien président français Jacques Chirac qui s’est retrouvé plus minoritaire encore à l’Assemblée après avoir dissout celle-ci ». Et de préciser que « dans un pays aussi complexe que la RDC avec près de 500 partis politiques et plus de 300 groupes ethniques, la solution idéale est cette coalition mise en place par Tshisekedi et Kabila ».
Ce haut cadre du FCC vient donc mettre de l’eau dans le vin concernant la polémique houleuse suscitée par Félix Tshisekedi sur la problématique d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale. Plusieurs autres cadres du FCC, dont la présidente de la chambre basse du parlement Jeanine Mabunda et l’honorable Henry Thomas Lokondo avaient eu sur la question des positions très tranchées.
Mende est d’avis pour sa part que «ceux qui veulent chaque fois ramener un chef d’État à de petits jeux de duels partisans ont tort».
O.H.