Au Stade des martyrs de la Pentecôte, le nouveau ministre des Sports et Loisirs, Marcel Amos Mbayo Kitenge prend ses marques. Une de ses premières mesures défraye la chronique. Celle d’interdire aux tenanciers de terrasses et autres restaurants de fortune d’exercer leurs activités. A l’exception de trois dames qui occupent respectivement les Entrées 7 et 11, et qui n’ont pas été inquiétées. Aujourd’hui, la plupart des tenanciers, qui sont, pour certains, des agents de l’administration des Sports et Loisirs et, pour d’autres, dudit complexe sportif, culturel et touristique, le vouent aux gémonies. Parce qu’ils profitaient de ces activités pour boucler leurs fins des mois. Dans ces installations emblématiques qui accueillent chaque jour des milliers de visiteurs, et plus encore lors des compétitions qui y sont organisées, « on aurait dû commencer par avertir et ordonnancer avant de prendre une mesure unilatérale », a déclaré un tenancier dépité, et ivre de colère. De l’enquête menée par le Maximum, il s’avère que c’est le ministre lui-même qui a donné ces injonctions, répercutées par l’administration du complexe omnisports des Martyrs à travers Yves Kambala le gestionnaire et Polydor Bongubu présenté comme le directeur technique desdites installations. Dans sa supplique, très remonté contre le ministre, notre interlocuteur assène: « c’est un abus de pouvoir. Combien de fois ne l’avait-on pas vu (le ministre Mbayo, ndlr) assis à ce même endroit pour se désaltérer et grignoter quelque chose, à l’époque où il n’était pas encore ministre ? Comme c’est lui qui est au premier plan en tant que donneur d’ordres, qu’il mette aussi un terme à tous ces désordres qui ont élu domicile au stade. Qu’il donne l’ordre de délocaliser, par exemple, certains services installés au stadium de basket-ball vers d’autres locaux plus appropriés qui pullulent au sein du complexe. Il est absolument inconcevable que les dits services puissent se retrouver là où ils sont, alors qu’ils n’ont rien à y faire ».
Quid de 217 agents révoqués ?
Autre grief adressé au ministre, c’est celui d’avoir fait appel à une main-d’œuvre extérieure pour s’occuper de la sécurité au stade des Martyrs. Alors qu’il existerait un service affecté à cette fin. Notre source évoque à ce sujet les 217 agents du stade des Martyrs révoqués indûment il y a de cela quelques années, et que le nouveau numéro 1 du ministère avait décidé de réintégrer. Au cabinet d’Amos Mbayo Kitenge, on ne l’entend pas de cette oreille. «Tout ce qui a été entrepris par le ministre tient compte de la nécessité d’élever le niveau de la qualité des services rendus au public dans ce lieu qui est une vitrine pour la République», explique un conseiller.
Une affaire à suivre.
HERMAN MALUTAMA