Ces deux dernières années, le président et le premier ministre chinois ont ignoré la RDC lors de leurs voyages en Afrique centrale, alors même et le gouvernement ne semble pas en mesure d’évaluer les fameux contrats chinois conclus entre la RDC et 3 entreprises chinoises dont Exim-Bank of China. On apprend que cette banque va financer le projet de métro de Libreville au Gabon. Les travaux seront exécutés par la société chinoise, China Hyway Group Limited. Ce projet s’inscrit dans la continuité de la construction du futur aéroport de Libreville. De plus, la société chinoise envisage d’investir dans plusieurs autres projets à l’image d’une liaison ferroviaire entre l’ADL et le futur aéroport d’Andeme. Outre ces deux projets dont le financement se fera via un Partenariat public–privé (PPP) s’ils se concrétisent, la China Hyway Group Limited construira une ligne de chemin de fer entre Milingui et Mayumba, entre Franceville et Boumango, et accessoirement un téléphérique urbain à Franceville. Au Rwanda, des projets de rénovation d’hôpitaux et une autoroute entre Kigali et son nouvel aéroport international sont prévus. L’intérêt de la Chine pour ces pays, explique l’experte chinoise de l’Afrique He Wenping, de l’Académie chinoise des sciences sociales, tient au fait que leurs économies se diversifient, sans trop dépendre des seules ressources naturelles. Du fait du ralentissement de son économie, la Chine, elle, est moins gourmande en matières premières. Le président chinois Xi Jinping a effectué sa quatrième tournée africaine en cinq ans, depuis une première visite en mars 2013 en Afrique du Sud, en Tanzanie et au Congo-Brazzaville, alors fêtée comme ouvrant « une nouvelle ère des relations sino-africaines »… sans la RDC ?
PLM