L’Autorité de régulation des postes et des télécommunications au Congo, ARPTC, élabore une nouvelle grille tarifaire pour les data et voix.
Elle devrait entrer en vigueur dès janvier 2020 après des négociations entre le régulateur des télécoms et les entreprises du secteur. Le régulateur des télécoms voudrait également protéger les consommateurs qui se plaignent de plus en plus de la qualité des services offerts par les concessionnaires GSM de la place.
Généralement, ces entreprises accusent la Société congolaise des postes et des télécommunications (SCPT, ex-OCPT) pour la qualité sujette à caution de sa fibre. Dès 2020, l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications au Congo se réserve le droit de communiquer aux consommateurs le meilleur réseau auquel se connecter.
En tout cas, la SCPT s’emploie à l’établissement d’un réseau de fibre optique de proximité, le FTTx (Fiber to the home/ Fiber to the building), reliant les maisons et les immeubles résidentiels ainsi que la migration du réseau CDMA (Code division multiple access) existant à un réseau de dernière génération non autrement identifié par la SCPT.
Trois villes sont présentement ciblées, Kinshasa, Lubumbashi et Matadi. Il nous revient que quelques contrats ont été signés et permettront de proposer les services des télécommunications de détails à la clientèle grand public ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises (PME) et autres organisations de taille moyenne qui se multiplient dans les trois villes précitées.
La SCPT a déjà remplacé 6 km de câble de fibre optique et 2 km des fourreaux PEHD à hauteur de Matadi Kibala, de l’avenue Allemagne à Matadi Mayo et s’emploie régulièrement à la maintenance de la liaison entre Muanda et Kinshasa et à remédier à la faiblesse du NOC (Network operating center).
Selon de récentes estimations du ministère en charge des PME, quelque 2,5 millions de micro-entreprises seraient opérationnelles dans la capitale et sa périphérie. Le nombre exact sera connu au terme de l’enquête que mène sur terrain l’Institut national de la statistique, INS.
Les services que la SCPT offre sont regroupés sous le format « Triple play », à savoir l’accès Internet haut débit, le bouquet de télévision ainsi que le service de téléphonie fixe.
Par ailleurs, la société congolaise de fibre optique (Socof) a, début août 2019, octroyé au Groupement SFM Technologies M&M Consultants, au coût de 162.150 USD, le marché relatif à l’étude de faisabilité ainsi que l’élaboration du dossier d’appel d’offres relatif à l’acquisition du matériel pour l’intégrité et la sécurité des réseaux en RDC. Une des composantes du projet, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, CAB 5, qui est inhérente à l’ARPTC concerne, en effet, le renforcement des capacités et l’acquisition des matériels pour la gestion des fréquences transfrontalières et celui des capacités et acquisition des équipements des réseaux et de la Cyber-sécurité, l’assistance à la mise en œuvre du cadre de régulation du marché des gros ainsi que l’acquisition du nouveau système d’information de l’ARPTC.
La SOCOF devrait également se décider sur les entreprises partenaires qui l’assisteront pour la mise sur pied d’un système de gestion automatisé du spectre des fréquences radioélectriques, des équipements portatifs de contrôle des fréquences radioélectriques, une station mobile, une station transportable et un centre de contrôle du spectre des fréquences radioélectriques.
Il y a deux ans, le pan de la fibre optique restée sous contrôle de la SCPT, entre Muanda et Kinshasa, le long de la nationale n°1, a été, à plusieurs reprises, victime d’actes de vandalisme. Il est même arrivé que la fibre soit sectionnée à coup de scie.
Dans la phase actuelle, l’État est l’actionnaire unique de la nouvelle société anonyme unipersonnelle enregistrée au Guichet unique de création d’entreprises sous le numéro 16-B-9901, conformément aux règles de l’OHADA (Acte uniforme relatif au Droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique) et aux dispositions spécifiques nationales relatives aux entreprises publiques, complémentaires.
Par ailleurs, le cabinet Cofima du Bénin va réaliser l’audit du Central African Backbone, CAB 5. SOCOF SA devrait donc verser quelque 34.740 USD au cabinet béninois en dehors de toutes les taxes inhérentes à l’audit attendu. La mission porte, en pratique, sur l’audit financier et comptable du projet CAB 5 en vue d’en exprimer une opinion professionnelle sur les états financiers y compris les comptés désignés et les relevés des dépenses du projet à la fin de chaque exercice comptable et de s’assurer que les ressources mises à la disposition du projet sont utilisées aux fins pour lesquelles elles ont été octroyées en vue de l’atteinte de l’objectif du développement de la fibre, Central African Backbone.
PLM