Le fait est suffisamment rare à Isiro, voire, sur l’ensemble de la province du Haut-Uélé, pour retenir l’attention de l’opinion : une personne de troisième âge qui atteint ou dépasse un siècle de vie sur la terre des hommes. C’est pourtant arrivé avec maman Christine Nesindani. Née vers les années 1915 dans le territoire de Niangara, dans une localité située à plus au moins 144 km d’Isiro, cette fidèle chrétienne catholique, affectueusement appelée «Maman légionnaire », est décédée samedi 31 août 2019 de suite d’un malaise à l’âge de 104 ans.
Des témoignages concordants de proches et de membres de sa famille attestent qu’elle n’a pas vraiment souffert de quelque maladie que ce soit, avant d’être emporté par la mort. Maman Christine a rendu l’âme, simplement. Et la nouvelle de sa mort s’est aussitôt répandue dans la ville, répandant une onde de sympathie pour la défunte : « elle n’est pas morte, elle s’est endormie dans le Seigneur », se plaisait-on à dire.
Mariée et mère de huit enfants, Christine Nesindani, a eu droit à un officie religieux en la paroisse Saint Kizito, quelques heures avant son inhumation. Membres de famille, fils, petits-fils, arrières-fils, amis et connaissances lui ont rendu un dernier hommage. C’est cette messe de requiem dite par un prêtre de l’ordre des Dominicains clôturée dans la plus pieuse attitude de méditation que le cortège emmenant Christine Nesindani, entourée d’une marée humaine s’est ébranlé vers le cimetière de Pwame à Gosamu.
La centenaire d’Isiro et de Niangara y repose pour l’éternité.
Alain PANGUIMO
Correspondant à Isiro