S’exprimant lors de l’atelier de validation du Plan national du numérique à l’horizon 2025, Félix Antoine Tshisekedi a annoncé le lancement prochain d’une campagne « d’identification biométrique de tous les citoyens ». Quelques jours plus tôt, c’est la députée PRP Jaynet Kabila, ci-devant sœur jumelle du président sortant Joseph Kabila qui était revenue à la faveur du débat autour du programme du premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sur la nécessité du recensement en RDC. En rappelant que lors de la législature antérieure, elle avait posé le même problème au premier ministre d’alors, Matata Ponyo, sans succès, le sujet ayant été noyé dans les enjeux électoraux. Le dernier recensement de la population congolaise remonte en effet à 1984. «Comment élaborer un budget conséquent sans avoir au préalable, une estimation chiffrée de la population que le dit budget concerne», s’était interrogée en substance la députée Kabila. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité disposait d’un projet de recensement administratif pour lequel la contre- partie du gouvernement se chiffre à 1.700.000.000 FC. Mais il appert que le projet n’a guère intéressé le gouvernement après la farouche résistance d’une certaine opposition qui rejetait toute idée de conditionner la tenue des élections générales à un recensement préalable de la population. L’Office national d’identification de la population (ONIP) qui ressemblait dès lors à une coquille vide fut privée même des frais de fonctionnement. Parallèlement à l’ONIP, une structure du ministère du Plan travaille aussi sur le recensement de la population.
POLD LEVI MAWEJA