Ça y est, contre toute logique, si l’on en juge par l’entame malheureuse de la finale de la coupe d’Afrique des Nations qui se déroule en Egypte. Les Léopards de la RD Congo se sont quasiment qualifiés pour les 8èmes de finale de la compétition lundi soir, dès la 62’ de jeu de la partie qui a opposé la sélection sénégalaise à son homologue kényane, grâce au 1er but de la partie réussi par Sarr. Dès cet instant-là, en effet, les fauves rd congolais confortaient leur position de 3ème meilleur perdant avec une différence de but de 0, contre -1 pour des Kenyans qui comptaient également 3 points et pouvaient prétendre une qualification eux-aussi.
Quelques heures plus tôt, l’autre pré¬tendant sérieux à la place de 3ème meilleur perdant, la sélection Sudafricaine, avait courbé l’échine de justesse face à la sélection marocaine, battue 0 – 1 grâce à une réalisation de Boussoufa à la 90’ de jeu. C’en était fini donc pour les deux prétendants les plus sérieux à la qualification en qualité de meilleur perdant. A la fin de la partie lundi à 21 h 50’ locales, le Kenya avait encaissé deux autres buts sénégalais signés de Sadio Mane, portant son goal différence final à -3, et se reléguant loin derrière la RD Congo.
Les poulains de Florent Ibenge ne plient donc pas bagage, et Félix Tshisekedi, le président de la République, ne loupera pas l’occasion d’aller les encourager sur place en Egypte. Dimanche 30 juin dans la soirée, le chef de l’Etat avait mis un bémol sur son emploi du temps pour encourager les fauves et leur promettre de se rendre au pays des pharaons si jamais ils se qualifiaient. C’est quasiment acquis.
Ce ne fut pas de la plus belle des manières, pourtant. La sélection nationale de la RD Congo a flirté avec le ridicule en perdant ses deux premières rencontres égyptiennes, bat¬tue par l’Ouganda 0 – 2, puis face à la sélection du pays organisateur, l’Egypte, sur le même score.
Sur ces deux défaites qui ont failli compromettre la suite de la compétition pour les Léopards, les experts de tous acabits ont livré leurs diagnostics, qui n’ont pas prévu le sursaut des félins du 30 juin au Caire. Le plus simple est peut-être de convenir que, comme à son habitude, la sélection rd congolaise a entamé sa finale de coupe d’Afrique dans une forme physique, tactique et technique à par¬faire. Comme à son habitude, l’équipe engrange des progrès impressionnants au fur et à mesure qu’elle livre des matchs et s’en¬fonce dans la compétition. Comme d’habitude, enfin, dans ces conditions de progrès en cours, tous les adversaires des fauves rd congolais qui ont tablé sur la forme affichée au cours de précédentes rencontres s’exposent à de sérieux revers. La sélection zimbabwéenne en a fait l’amère expérience dimanche 30 juin dernier. Mais dans ces conditions de forme physique, tactique et technique imparfaites, les Léopards s’exposent eux aussi à de sérieux revers face à des formations à la préparation mieux aboutie et mieux élaborée.
Trêve de rêveries et d’invocation des dieux. Il faut s’en tenir aux objectifs que le sélectionneur national, maître de l’ouvrage égyptien et de tous ceux qui lui ont précédé ces dernières années, s’est fixés. Pour la suite de la finale de la CAN 2019, les Léopards représentent des « poils à gratter » pour quiconque les enquiquinera. Pas des champions d’Afrique. Le sélectionneur national l’avait confié à la presse après le tirage au sort de la finale en cours, vendredi 12 avril dernier. Et c’est en fonction du potentiel des 23 athlètes sélectionnés. Prochain rendez-vous de la RD Congo le 07 juillet 2019 contre Madagascar. Inutile de verser dans la spéculation. La compétition afrcaine a révélé qu’il n’existe plus de petite nation de football. Il faudra se battre pour vaincre.
J.N