La République Démocratique du Congo et ses immenses étendues forestières n’en ont pas encore fini avec les épidémies de fièvre hémorragique à virus Ebola. Après la province du Nord-Kivu, sa partie dite du Grand Nord et une partie de l’Ituri, ce serait autour de la province du Sankuru riveraine de la forêt équatoriale d’être frappée par la terrible épidémie. 7 malades présentant des signes d’Ebola sont signalées dans la zone de santé de Kole, un territoire du Sankuru, depuis 2 semaines, selon une information de nos confrères de Dépêches.cd datée du 22 mars 2019. Les malades sont admis dans un centre de santé de la région, renseignent nos confrères qui citent l’Ong ESSF. Des sources parmi les ressortissants de Kole, dont un député, interrogé par Le Maximum jeudi 23 mai 2019 n’ont pu confirmer l’information. Et il n’était pas non plus possible de s’assurer de l’existence de l’épidémie auprès de l’INRB, le laboratoire habilitée à confirmer ou à infirmer l’existence du virus de la fièvre hémorragique en RD Congo. Néanmoins, l’alerte est bel et bien lancée par le président de l’ESSF qui regrette qu’aucune démarche officielle de prise en charge des malades n’ait été entreprise par les autorités locales.
Si elle était confirmée, l’épidémie d’Ebola à Kole serait la 11ème du genre, qui survient alors que dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les autorités peinent à vaincre la 10ème épidémie de fièvre hémorragique.
Dans la région de Beni-Butembo-Lubero, trois nouvelles guérisons ont été enregistrés au Centre de Traitement de Mabalako, portant à 490 le nombre total des personnes guéries d’Ebola. Mais elles représentent une goutte d’eau dans l’océan de 1.241 décès enregistrés depuis le déclenchement de l’épidémie il y a un an.
Au cours d’une session de l’assemblée mondiale de la santé, le 20 mai 2019 à Genève, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’inquiétait, à juste titre, des risques de propagation très élevé du virus à fièvre hémorragique en RD Congo. « Nous luttons contre un des virus les plus dangereux au monde dans l’une des régions les plus dangereuses du monde», a-t-il déclaré.
J.N.