BMW achètera du cobalt, un composant clé des batteries des véhicules électriques, directement de mines en Australie et au Maroc, a indiqué mardi un dirigeant de la compagnie. Selon les propos rapportés par Reuters, la décision servirait à s’assurer que le cobalt utilisé par le constructeur automobile n’est pas produit par le travail des enfants. Selon Andreas Wendt, membre du conseil d’administration et responsable des achats chez BMW, le nouvel approvisionnement en provenance du Maroc et de l’Australie sera utilisé dans les batteries des véhicules électriques de la compagnie, dès 2020. Si les plus grandes réserves connues de cobalt au monde se trouvent en RDC, la chaîne d’approvisionnement du métal n’est pas bien contrôlée. Selon Amnesty International, un cinquième de la production nationale est extrait à la main par des mineurs informels, y compris des enfants. Cette situation pousse les acheteurs, vendeurs, bailleurs de fonds à œuvrer pour améliorer les conditions d’exploitation. BMW a par exemple annoncé l’année dernière à cet effet, un projet pilote soutenu par le géant de la chimie BASF, le fabricant de batteries, Samsung SDI et l’agence allemande de développement GIZ. De leurs côtés, Ford, IBM, LG Chem et Huayou Cobalt se sont associés pour ce qu’ils présentent comme «le premier projet de blockchain initié pour surveiller l’approvisionnement en cobalt de la RDC». Plus tôt ce mois, la BAD a approuvé un financement de 84,36 millions de dollars américains en faveur du Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt.
AVEC AGENCES