Le ministre de la communication et médias et porte-parole sortant du gouvernement de la RD Congo, candidat à l’élection du gouverneur dans la province du Sankuru s’est exprimé sur ce dossier qui défraie la chronique lundi 15 avril 2019. Pour s’étonner de la tournure prise par l’organisation de cette élection déjà reportée à trois reprises et mettre ses détracteurs au ban. «J’avais un rival qui est en conflit avec la constitution et les lois de la République du fait de sa nationalité étrangère. Et la Cour d’appel a recalé sa candidature pour cette raison-là. Est-ce que je dois m’en excuser ? Je ne comprends pas. C’est insensé. Cela n’a rien à voir avec le droit, rien à voir avec l’Etat de droit. Ça c’est les sentiments des gens. On ne gère pas un Etat avec les sentiments, mais avec les lois (…). Je ne suis pas un citoyen différent des autres », estime Mende. « Il y a une décision de la CENI se fondant sur un arrêt de la Cour d’appel et la position officielle du Conseil supérieur de la magistrature déclarant inexistants les deux arrêts du Conseil d’État annulant l’arrêt susmentionné de la Cour d’appel qui en matière de contentieux de listes siège en premier et dernier ressort. Des défenseurs de mon adversaire, qui a été déclaré inéligible du fait de sa nationalité étrangère, s’amusent à faire croire aux autorités à Kinshasa qu’il y aurait une insécurité à Lusambo. C’est complètement faux. Nous sommes à Lusambo devant le secrétariat provincial de la CENI et tout est calme (…). Cette agitation est insensée comme le fait de faire croire aux gens qu’une candidature unique est illégale», déclare-t-il à nos confrères d’Actualités.cd.
Le candidat FCC à l’élection de gouverneur de province au Sankuru qui est revenu à Kinshasa lundi soir assure par ailleurs qu’il n’a pas l’intention de renoncer à sa candidature. «J’ai la tête froide, je compte mener cette bataille jusqu’au bout et personne n’a le droit de me demander de me retirer. Et si tel était le cas, je ne me retirerai pas car ma famille politique me soutient totalement » a-t-il ajouté. L’autorité morale de la plateforme Alliance CCU & Alliés annonce des consultations à la présidence de la République sur le dossier Sankuru : «Je n’accepterai aucun traitement discriminatoire à mon encontre par rapport à d’autres candidats car ma citoyenneté et mes droits ne sont guère différents de ceux des autres» conclut-il.
J.N.