L’Etat relance le projet d’amélioration de la sécurité de l’aéroport de Goma, PASAG. La Régie des Voies Aériennes (RVA) annonce, en effet, pour les prochains jours le début des travaux d’achèvement de construction du collecteur qui doit évacuer des eaux pluvieuses de l’aéroport de Goma vers le lac Kivu.
Il est également prévu des travaux de construction d’un segment du mur de clôture de l’aéroport international de Goma de 3416 m de longueur. Le gouvernement a, en effet, obtenu un financement de l’Association Internationale de Développement (Banque mondiale) pour les paiements dedits travaux. La Cellule d’exécution du Projet transport multimodal-Projet d’amélioration de la sécurité de l’aéroport de Goma, CEPTM-PASAG, pour le compte de la RVA. La Régie organise un audit organisationnel en vue de poser des bases de stratégies de gestion des ressources humaines, lit-on dans une note du DG Abdallah Bilenge.
L’audit s’étendra sur trois mois, selon le directeur-général de la RVA. Il devra déboucher sur un vaste programme de renforcement des capacités de la RVA pour améliorer sa compétitivité, lit-on dans la note datée du 14 janvier 2019. Pour ce faire, la RVA se cherche un consultant indépendant. «Les services prévus au titre de ce contrat comprennent l’implication efficace de la gestion des ressources humaines dans la mise en œuvre du Plan de développement de la RVA », écrit Abdalla Bilenge.
De l’avis des analystes, l’audit pourrait déboucher sur des suppressions des postes auxquelles la RVA a longtemps échappé depuis que le COPIREP, Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, a initié la transformation des entreprises d’Etat en sociétés commerciales. Il y a pratiquement cinq ans, le bureau syndical de la Régie avait opposé une fin non-recevoir au retour des experts du groupe français ADPI pour manager l’entreprise au motif que les prédécesseurs, Jean Assisse et son équipe, avaient mal géré notamment les recettes générées par le go-pass. Que le DG français placé à la tête de la RVA avec le lobbying du ministère du Portefeuille et le COPIREP était, en réalité, un Libanais répondant au nom d’Aziz. Que le prétendu expert blanc avait pris la poudre d’escampette, étant sous le coup d’un mandat du parquet.
Pour autant, la Banque mondiale avait conditionné la poursuite du financement de la modernisation des infrastructures aéroportuaires de la RDC par le retour à la tête de la RVA des experts d’ADPI. Il sied toutefois de rappeler que la finalité de la transformation de la RVA est sa scission en deux entités distinctes. L’une chargée de la gestion des sites aéroportuaires et l’autre, de la navigation aérienne. Cette option a été catégoriquement rejetée par le bureau syndical, que l’on dit, instrumentalisé par la direction générale. Mais, cinq ans après, la même direction générale se rend bien à l’évidence de la nécessité d’une réforme. Le directeur-général de la RVA parle en effet d’un «Plan de développement » dont il n’a pas encore donné des détails. Attendons voir.
POLD LEVI MAWEJA