Invité à la Conférence internationale sur le devenir démocratique de l’Afrique, paix, sécurité et résolutions, tenue à Paris le 6 novembre dernier, le député national Fonus, Emery Okundji, a fait savoir que dans un Etat où les valeurs démocratiques sont établies, le changement de régime constitue un exercice de routine, qui ne devrait pas déboucher sur les conflits de tous ordres déplorés en Afrique. Les règles pour l’alternance démocratique étant clairement définies par la constitution, leur application relève de la volonté politique des dirigeants, a indiqué l’élu de Lubefu au Sankuru. Relevant que que certains Etats africains ont réalisé des progrès considérables ces dernières décennies alors que beaucoup d’autres végètent dans un recul démocratique persistant, soumettant leurs populations à des systèmes despotiques décriés par l’humanité.
Pour Emery Okundji, la mauvaise gouvernance et l’absence de démocratie sont les causes principales des violences observées dans nombre de pays africains. Dans son intervention, l’honorable Okundji a rappelé que la communauté internationale avait, dans le souci de prévenir les conflits et garantir la paix et la sécurité à l’issue des conflits qui ont déchiré certaines régions, parrainé les accords de paix ayant permis aux Etats membres de se doter des constitutions acceptées par les parties et soumises au référendum populaire. Malheureusement, il s’observe chez bon nombre des dirigeants arrivés fin mandats une tendance à vouloir modifier injustement les règles du jeu dans le souci de se maintenir au pouvoir. Ce qui constitue une menace contre la démocratie et porte atteinte à la paix et à la sécurité des Etats, selon lui. Emery Okundji a rappelé qu’après élection libre, démocratique et transparente, le gagnant exerce un mandat dont la légitimité est constitutionnellement temporaire, et non indéfinie. En revanche, vouloir s’éterniser au pouvoir en violation de la Constitution, équivaut à un défi qui conduit justement à la violence.
Didier Okende Wetshi