Le gouvernement prévoit pour 2019, une subvention de 260 milliards de FC, soit 148.758.439,18 USD au taux budgétaire de 1747,8 FC/le dollar pour les Lignes Maritimes Congolaises, LMC, la société Transco ainsi que pour le paiement de la quotité de l’Etat pour le financement de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des agents publics de l’Etat, CNSSAP.
L’Etat prend, en effet, en charge, le ravitaillement en carburants et lubrifiants de Transco. En 2017, avec 420 bus répartis sur 29 lignes sur un trajet journalier de 20.262.836 Km, Transco avait transporté 52.110.828 personnes. Au premier semestre 2018, l’opérateur public routier a dépassé les 25 millions des voyageurs transportés à Kinshasa. Selon nos sources, l’entreprise croulerait sous des charges sociales.
En ce qui concerne les Lignes maritimes, le gouvernement a annoncé l’acquisition de 3 navires cargo polyvalents ou multipurpose et de 2.000 conteneurs, à court terme. A ce jour, les Lignes Maritimes Congolaises louent, dans le cadre d’un partenariat on ne peut plus obscur avec le belge Marinvests, des navires au coût de 10.000 dollars le jour. En d’autres termes, les LMC dépensent environ 150.000 dollars à chaque voyage Anvers-Boma-Matadi. L’armateur public organise deux rotations le mois. Avec des navires polyvalents (multipurpose), les Lignes maritimes ont dans le viseur l’Afrique du Sud, la côte ouest-africaine, le moyen et extrême Orient…le trafic méditerranéen. Hélas, selon nos sources, elles ont perdu un juteux marché faute de navire approprié, le transport des hydrocarbures. Toutefois, les LMC demeurent encore l’épine dorsale du commerce extérieur de la R-dCongo comme par le passé. Et rêvent, en fait, de la gloire d’antan.
Les Lignes maritimes congolaises seront également dotées de 2.000 conteneurs! Il s’agit de 1450 conteneurs secs 20 pieds, 400 conteneurs secs 40 pieds et 150 conteneurs frigorifiques 40 pieds. En clair, l’Etat actionnaire unique des LMC signe son grand retour sur un marché longtemps dominé par des privés et des intérêts étrangers qui parfois se paient l’outrecuidance d’imposer au pays la fréquence et l’horaire des navires. Il sied de rappeler que les Lignes maritimes congolaises, LMC, ambitionnent de passer dans le multimodal. Après le transport maritime et routier encore timide et limité à quelques camions-citernes, l’ex-CMZ vise la voie ferrée. Instrument privilégié du commerce extérieur de l’Etat Congolais, les LMC ont la latitude de sceller des joint-ventures avec des partenaires privés.
PALM