Le front des candidats à la présidentielle 2018 opposés à l’utilisation de la machine à voter s’est un peu plus fissuré, le 13 octobre 2018, avec la séance technique qui s’est tenue entre les experts du candidat Tshiani Muadiambita et ceux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) autour de l’ingénierie Sud-Coréenne d’inspiration rd congolaise. Absent des précédentes réunions de concertation organisées par le bureau de la centrale électorale, le candidat Noël Tshiani Muadiamvita a tenu à s’informer à la source autorisée des contours du processus électoral, particulièrement des questions relatives à la machine à voter et au fichier électoral. Empreinte de rationalité, la démarche de Noël Tshiani a consisté en la remise d’un questionnaire technique présentant des interrogations précises qui ont guidé les échanges. Intitulé « Questionnaire pour l’entretien avec le président de la CENI concernant la machine à voter », le document de travail comportait 6 questions principales assorties d’une dizaine de sous-questions très précises. Ce qui a emmené les deux parties à passer en revue l’ensemble du processus de vote à aide de la machine. Les questions relatives au système d’exploitation, au logiciel, aux droits de l’administrateur, à la gestion des données, au comptage des résultats, à l’étal actuel de la prise en compte par la CENI des recommandations des experts britanniques, la géo-localisation des machines, la procédure de dépannage, etc, ont été abordées.
Les échanges du 13 octobre dernier ont permis eux experts du candidat Noël Tshiani d’obtenir tous les détails techniques susceptibles de lever les équivoques et les interrogations autour de la technologie électorale qui sera de mise le 23 décembre prochain, de leur propre aveux. Le candidat à la présidentielle et ses techniciens ont recommandé à l’administration électorale de renforcer la communication autour de la machine à voter et au besoin, d’inviter individuellement ou par petits groupes les candidats à la présidentielle pour des échanges sans tabous ni préjugés.
En clôturant la séance technique, Corneille Nangaa, le président de la CENI, a réitéré la disponibilité de l’institution d’appui à la démocratie de poursuivre les concertations autour du processus électoral.
Jean-Pierre Kalamba, le rapporteur de la CENI, Géraldine Kasongo et Nadine Mishika, questeur et questeur adjoint, ainsi les experts informaticiens de la centrale électorale ont pris part à cette rencontre.
J.N.