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DIALOGUE NATIONAL : Fayulu pète les plombs

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Martin Fayulu
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Le président de l’Engagement citoyen pour le développement (Ecidé), Martin Fayulu Madidi, ne revendique plus la victoire à l’élection présidentielle de 2018. Il bataille désormais pour un dialogue politique interne, gage selon lui, de la cohésion nationale qui ramènerait la paix en RDC. Mais l’homme qui dit vouloir faire taire les armes peine  encore à se faire entendre, du pouvoir autant que des oppositions auxquelles il appartient.

Ce sont les suites du processus de négociations dits de Doha, entre le gouvernement congolais et les renégats de l’AFC/M23, qui ont fait sortir Martin Fayulu de ses gongs. Le 16 novembre 2025, les pourparlers conduits par la diplomatie qatarie depuis plusieurs mois ont  en effet débouché, sans grande surprise, sur la signature d’un accord cadre au lieu de l’accord de paix attendu. Le candidat malheureux aux deux dernières présidentielles n’attendait, lui, manifestement que ce dénouement qui n’en est pas un, aux yeux de nombre de ses compatriotes, pour faire entendre sa voix.

Dès dimanche 16, le patron de l’Ecidé annonçait un message à la Nation, qu’il a dû postposer pour se donner plus de chances d’être écouté par ses compatriotes. Parce que jusque tard dans la nuit, en cette journée dominicale, l’équipe nationale de football, les Léopards, affrontait vaillamment son homologue du Nigéria dans le cadre des éliminatoires de la prochaine coupe du monde de football. La victoire, qualificative pour le prochain tour des barrages intercontinentaux plongeait les Congolais dans une euphorie qui les rendait hermétiques aux discours politiques. Fayulu s’est donc résolu à ronger son frein.

Un message qui tranche avec un passé récent

Mardi 18 novembre, le candidat malheureux à la présidentielle 2023 s’est finalement lancé dans la bataille à travers une «mise en garde et appel à la mobilisation générale» qui tranche avec ses dernières dispositions vis-à-vis du pouvoir de Félix Tshisekedi. «Notre Nation se trouve une fois de plus confrontée à une menace qui vise son existence même, son identité, son unité, sa dignité et son honneur», déclare-t-il, conjuguant subtilement au présent une situation  dont on sait qu’elle dure depuis le déclin de l’ère du Maréchal Mobutu, en 1996. Un raccourci qui a l’avantage de faire porter le chapeau à l’actuel locataire du Palais de la Nation.

«L’accord-cadre signé à Doha ne saurait constituer la base d’un accord de paix durable. Les discussions de Doha devraient se limiter à la mise en œuvre intégrale et sans complaisance de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies et à la définition des modalités du cessez-le-feu et non à la signature d’un accord d’abdication qui mettrait en péril l’avenir de nos enfants», affirme-t-il.

Ces prémisses posées, Martin Fayulu passe à l’attaque frontale.

«J’en appelle à Monsieur Félix Tshisekedi, et à tous les Congolais, à œuvrer pour la cohésion nationale. Une cohésion véritable qui ne peut naître que d’un dialogue national inclusif», martèle-t-il. Et d’inviter le président de la République à convoquer «sans délai» ce dialogue, sous peine de voir l’histoire le tenir pour responsable de la balkanisation  du Congo «avec Messieurs Kagame et Kabila. Aucun accord extérieur ne saurait précéder la réconciliation des enfants du Congo rassemblées pour proclamer d’une seule voix la cohésion nationale», bûcheronne le président de l’Ecidé, un parti politique qui n’a jamais dépassé le seuil de 5 élus nationaux et provinciaux.

Incantation ‘‘magique’’ autour du dialogue

La formule, à la limite du magique et de l’incantatoire, est lancée : le dialogue politique coûte que coûte pour assurer la cohésion nationale, et en finir avec la guerre de 30 ans qui dévaste la RDC. Dans l’opinion, le message ne convainc pas  les plus futés. Alors que Fayulu se démène devant micros et caméras pour faire passer son appel à la cohésion nationale, les territoires occupés de l’Est rd congolais brûlent sous les feux des agresseurs rwandais et de leurs supplétifs congolais.

Le front reprend de l’activité guerrière dans les territoires de Masisi, Lubero, Walikale, Shabunda … au Nord et au Sud-Kivu, comme si les négociations parrainées par les USA et l’Emirat du Qatar n’avaient pas lieu. Talk and figth est un leitmotiv cher à Paul Kagame…

Faire croire qu’un tour de table, un de plus, entre acteurs politiques congolais et le gouvernement suffira pour mettre un terme à l’enfer qui s’est installé à l’Est du pays depuis 1996 relève de l’utopie, voire de l’escroquerie politique. De là à accuser Fayulu d’user de l’une et de l’autre, il n’ y a qu’un pas que d’aucuns franchissent allègrement.

L’homme est pourtant entendu par beaucoup dans l’opposition. A commencer par ses chauds partisans, à l’instar de Devos Kitoko Mulenda, un enseignant dans une université de Kinshasa. «Le complot international pour la balkanisation de la RDC est piloté par une équipe constituée du sélectionneur, Kagame, du capitaine, Kabila et du buteur n°9, Tshilombo. Ils sont tous trois co-auteurs originels de 2018, ayant conduit notre pays à cette nouvelle guère», anône-t-il du haut de sa chaire professorale. Même s’il est permis de s’interroger sur les compétences en sciences politiques de ce spécialiste ès études commerciales  et économiques.

De nombreux  observateurs approchés par nos rédactions signalent à cet égard que le projet de balkanisation de la RDC, déjà dénoncé en 1960 par le Héros national, Patrice Lumumba, remonte à l’aube des soleils des indépendances. Nul ne saurait logiquement en attribuer la responsabilité même indirecte à Félix Tshisekedi, venu au monde trois ans après  l’indépendance et aux affaires en 2018, il y a à peine 7 ans.

Dialoguer après moult dialogues infructueux

Un autre acteur politique de l’opposition,  Delly Sessanga Hipungu, qui trône à la tête d’un parti politique dont il fut l’unique élu national depuis sa création au sortir des rébellions des années ‘2000, rame dans les mêmes eaux que Martin Fayulu au sujet de ce «dialogue politique, remède miracle à l’agression rwandaise contre la RDC». Il critique sévèrement les suites des négociations de Doha lui aussi et dénonce «encore un accord de principe qui vient se superposer à celui du 27 juin. Un accord de principe sur un autre accord de principe ne vaut rien ! Ce n’est plus de la diplomatie : c’est un vœu pieux ! L’empilement des principes est un écran de fumée qui masque mal les limites des processus de Doha et de Washington. Il est temps de sortir du déni et de regarder la réalité en face. La seule issue viable à cette tragédie, c’est un dialogue inclusif, pas la chasse aux principes ni aux protocoles introuvables, dont l’impasse actuelle nourrit deux vases communicants d’une même réalité : la bunkerisation à Kinshasa et la balkanisation continue à l’Est», déblatère ce juriste, ancien rebelle du RDC/Goma et du MLC de Jean-Pierre Bemba.

Mais, cette prose d’intello d’un avocat rompu à la polémique n’en est pas moins aussi un vaste écran de fumée. Elle dissimule maladroitement l’échec auquel ont abouti les nombreux dialogues politiques organisés pour ramener la paix en RDC. «Un dialogue politique après de nombreux autres dialogues infructueux ne vaut rien», lui rétorque-t-on. Avec pertinence parce que le drame congolais plonge ses racines loin au-delà des frontières nationales, régionales et continentales.

Le capharaüm imposé aux compatriotes de l’inoubliable Patrice-Emery Lumumba s’inscrit dans le contexte d’une guerre de prédation et de pillage des ressources stratégiques et sensibles, téléguidées par des puissances économiques et financières qui dominent la planète.

Trois décennies

de crimes

C’est ce que révèle, après beaucoup d’autres, un ouvrage à paraître en mars 2026 de la Canadienne Judi Rever intitulé L’assaut rwandais contre le Congo : 30 ans de crimes, de criminels et de dissimulation. C’est un essai étayé qui examine comment les Etats-Unis ont orchestré un changement de régime en 1996-1997 pour renverser le dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko, ouvrant ainsi le cycle de trois décennies de crimes  les plus abominables contre le peuple congolais. Le livre explore également les tactiques militaires d’infiltration et de subjugation employées par le Rwanda au Congo, ainsi que la manière dont les tribunaux internationaux ont paradoxalement garanti l’impunité de Paul Kagame et ses sbires. L’auteure est connue pour avoir déjà publié Rwanda, l’éloge du sang, un bestseller sur la guerre dans la région des Grands Lacs africains.

De ce point de vue, Fayulu et les adeptes de la liturgie d’un nouveau dialogue paradisiaque entre acteurs politiques congolais trahissent un véritable pétage des plombs.

J.N.

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LE MAXIMUM 20 novembre 2025 20 novembre 2025
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