Le rapport de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière, rendu public récemment, fait état de graves irrégularités dans la gouvernance du secteur minier en province du Lualaba.
Selon ce document, plusieurs sites miniers sont actuellement occupés de manière tout à fait illégale par des gros bras sans titres ni droits, tandis que des réseaux de fraude et de contrebande à grande échelle y sont à la manoeuvre. Les enquêtes menées par la commission ont permis d’identifier parmi les personnes impliquées plusieurs ressortissants étrangers ainsi que des éléments des forces de défense et de sécurité, notamment ceux affectés à la 22ᵉ région militaire, à la Garde républicaine et à la Police nationale congolaise.
Face à ces révélations, le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux, Guillaume Ngefa Atokondo, a, dans un communiqué daté du 28 octobre 2025, instruit l’auditeur général des FARDC et le procureur général près la Cour de cassation d’engager les procédures judiciaires prévues par la loi contre toute personne physique ou morale impliquée, sans distinction de rang, de fonction ou de nationalité.
À cette occasion, le gouvernement central a réaffirmé sa politique de tolérance zéro à l’égard de la fraude minière, de la corruption et de toute forme de spoliation des ressources naturelles, considérées comme des atteintes graves à la souveraineté économique de la RDC et à l’intérêt général.
JL