Plus rien ne va au sein du Daring Club Motema Pembe (DCMP). Le club historique de Kinshasa traverse une nouvelle zone de turbulences marquée par des démissions de figures majeures, des conflits internes, et une guerre de positionnement qui menace la stabilité de l’équipe.
Max Liongo, un des administrateurs du DCMP et Watun Yersong, co-fondateur du club ont officiellement démosionné de leurs fonctions, en dénonçant en coulisses une gestion qu’ils jugent eux de désastreuse. Des départs qui surviennent alors que le club tente tant bien que mal de redresser la barre face à une crise institutionnelle grandissante.
Dans ce contexte déjà tendu, une vive controverse oppose plusieurs figures de la co-fondation du DCMP.
Olivier Bierlair, également membre fondateur, est accusé par certains, de vouloir imposer coûte que coûte Paul Kasembele à la tête de l’équipe, malgré les réserves exprimées par une partie de l’administration. Ses détracteurs l’accusent de vouloir saboter les efforts de restructuration menés par d’autres dirigeants plus soucieux de l’intérêt du club.
Dans une déclaration virulente, un des acteurs influents du DCMP, Jimmy Kavasala, accuse Olivier Bierlair de manque de lucidité. Kavasala évoque notamment l’échec de Bierlair à relancer l’Olympique Club de Kinshasa (OCK), aujourd’hui disparu par manque de leadership. «Comment peut-on prétendre diriger un club comme le DCMP quand on a été incapable de réorganiser un projet comme l’OCK? Olivier Bierlair agit pour ses intérêts personnels, pas pour le bien du club», a-t-il déclaré.
Pour des nombreux supporters, le DCMP ne peut plus se permettre de souffrir des querelles de pouvoir. Le risque est d’autant plus grand que cette institution court le risque de plonger dans une crise profonde.
Entre-temps, alors que la saison s’annonce cruciale, la pression monte et il est impératif que de bonnes décisions soient prises dans la transparence et l’unité.
L’avenir du DCMP en dépend.
Didier MBOKANDJA