Un vieux précepte nous apprend qu’«on peut communiquer ou pas mais ce qu’il faut retenir est que tout est communication. Même dans le silence, il y a de la communication». Loin des projecteurs de la presse, le nouveau patron de l’Inspection générale des Finances, Christophe Bitasimwa Bahii, dirige de main de maître cette prestigieuse institution. Après le départ à la retraite de son prédécesseur, Jules Alingete Key, Bitasimwa mène sa mission avec efficacité. D’un tempérament calme et discret, il conduit avec dextérité le contrôle a priori dans les entreprises publiques. Les mandataires publics ont vite compris qu’il faudrait établir une gestion transparente des ressources de l’Etat. Des structures comme le Centre d’Expertise d’Évaluation et de Certification des matières minérales, précieuses et semi-précieuses (CEEC), et la Rawbank, ont du reste sollicité l’accompagnement de l’IGF.
Ces deux géants financiers ont souhaité acquérir des bonnes pratiques de gouvernance, en vue d’harmoniser leur collaboration. «En adoptant la stratégie du silence, Christophe Bitasimwa et la patrouille financière auront le temps de démanteler les vastes réseaux des maffieux, qui saignent à blanc les caisses du Trésor Public. Tel un sous-marin nucléaire, l’IGF déploie ses missiles à tête chercheuse pour débusquer les assaillants, qui veulent garder le statu quo de l’anarchie et Christophe Bitasimwa, le stratège financier silencieux», témoigne un expert proche du dossier qui explique que «la stratégie du silence, politique appliquée par Christophe Bitasimwa, n’efface en rien la rigueur et la discipline de cet homme qui a longtemps travaillé dans divers conseil d’administration des entreprises du Portefeuille de l’État».
On reconnaît à Bitasimwa l’avantage d’avoir palpé les réalités, ce qui renforce sa capacité à débusquer les embûches des managers véreux. «Depuis que Christophe Bitasimwa a pris les commandes, l’IGF, ne claironne plus à la cantonade les noms des détourneurs de deniers publics. Et pour la première fois, la cheffe du gouvernement a eu l’opportunité d’offrir à Kinshasa, la capitale, une enveloppe de 100 millions USD pour la réhabilitation de la voirie urbaine. Ce fait démontre que les caisses de l’État sont renflouées et la pression des contrôles financiers s’accentuent sur le terrain. La mise en œuvre du Parquet financier sera d’un grand secours dans l’amélioration de la gestion des finances publiques. Ce dispositif permettra d’éradiquer les mauvaises pratiques de vol, détournement et corruption», conclut l’expert.
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