La lumière jaillit enfin au bout du tunnel du processus électoral à la Fédération congolaise de football association (FECOFA). Autant dire que la réunion ayant rassemblé mercredi 22 avril la FIFA, le Comité de normalisation (CONOR), le panel d’experts, la Commission électorale ainsi que la Commission des recours, a marqué un tournant décisif dans l’histoire institutionnelle du football congolais.
La fermeté de la FIFA et la cohérence de la Confédération Africaine de football (CAF) dans leur accompagnement technique et politique de ce processus auront eu en effet un impact salutaire sur cette rencontre.
En fixant un cadre clair et en rappelant le caractère irrévocable de ses orientations, l’instance faîtière du football mondial vient de lever toute ambiguïté propice à des manœuvres dilatoires ou à des tentatives d’obstruction orchestrées ces dernières semaines par certains cercles réfractaires au changement.
Parmi les principales résolutions de cette rencontre, il convient de souligner :
1. Le rappel fondamental selon lequel le recours au pénal ne constitue en rien une voie légitime pour contester les candidatures;
2. L’affirmation selon laquelle aucune décision de la commission électorale ne pourra être remise en cause par le panel, ce dernier n’ayant qu’un rôle d’accompagnement et de conseil ;
3. L’exigence que le processus électoral suive son cours sans interruption, ni interférence ;
4. La confirmation de la validité des dossiers retenus par les commissions compétentes, sans possibilité de révision arbitraire ;
5. L’impératif de finaliser l’ensemble du processus au plus tard le 30 juin, échéance qui marque la fin du mandat du Conor.
Enfin, l’ultime précision selon laquelle seules les décisions de la commission des recours peuvent faire l’objet d’un appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), consacre l’indépendance de cette structure dans un esprit de justice sportive.
Par cette clarification ferme, la FIFA renforce la légitimité des organes électoraux de la FECOFA et neutralise définitivement les velléités d’instabilité. Elle rappelle à tous les acteurs que le temps des tergiversations est révolu, et que l’intérêt supérieur du football congolais commande responsabilité, discipline et respect des institutions.
Face à cette posture responsable, la FIFA et la CAF sont à encourager pour leur engagement sans faille en faveur de la démocratie sportive et de la transparence institutionnelle. Leur attitude vient ainsi de redonner espoir aux amoureux du ballon rond congolais, impatients de voir leur fédération renouer avec la légitimité et l’efficacité.
Le moment est venu de faire bloc autour du processus électoral en cours, de faire prévaloir l’éthique sur les calculs personnels, et de porter ensemble l’ambition d’un football congolais rénové, fort, et respecté sur l’échiquier continental et mondial.
Didier MBOKANDJA