Une équipe exploratoire du ministère de l’Économie nationale a effectué lundi 28 octobre 2024, une visite de contrôle aux marchés de Gambela et de Masina, sous la conduite du directeur de cabinet du vice-premier ministre, ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba.
La descente sur le terrain d’Albert Kasongo, augure un contrôle systématique dans les prochaines semaines, avec les inspecteurs permanents et attitrés du ministère de l’Économie nationale.
A cette occasion, la délégation du cabinet Mukoko s’est entretenue avec les distributeurs et exploitants des chambres froides de ces marchés qui se sont dits satisfaits, dans leur sphère d’activités commerciales, depuis l’annonce des récentes mesures du gouvernement relatives à la baisse des prix des denrées de première nécessité. Des mesures auxquelles ils avaient déjà marqué leur adhésion en attendant l’opportunité de la mise en œuvre et de leur collaboration active.
Profitant de cette occasion, le président de l’Association des distributeurs et exploitants des chambres froides Kaninda Djo Balard a fustigé le fait que, sur le terrain, «ce sont les commerçants étrangers qui prennent le relais des gros importateurs et qui bénéficient des exonérations en amont de la part des pouvoirs publics». Selon lui, ces exploitants «sont soutenus dans cette fraude par certains fils du pays alors que le chef de l’État Félix Tshisekedi, tient à la formalisation de l’économie informelle, combat mené par le vice-1er ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba».
D’autres commerçants parlent du non-respect de l’ordonnance-loi n°79-021 du 2 août 1979 qui n’attribue l’exercice du petit commerce qu’aux nationaux. Pourtant, il existe une filière illicite qui permet aux étrangers de pratiquer le commerce de détail en défaveur des opérateurs nationaux.
Satisfaction du reste
En plus de déplorer ce qu’ils ont qualifié de «filière illicite fricotant avec les étrangers», ils ont exprimé leur satisfaction, à la dimension de leurs attentes et de leur impatience, depuis l’annonce des récentes mesures du gouvernement sur la baisse des prix des denrées de première nécessité.
On a observé que plusieurs importateurs ont installé des chambres froides pour la distribution en semi-gros ou au détail des produits alimentaires, une pratique pourtant interdite selon la loi n° 18/020 relative à la liberté des prix et à la saine concurrence.
Les syndicats des vendeurs des vivres frais ont affirmé avoir documenté ces faits et se préparent à les soumettre à l’autorité.
La mission exploratoire de contrôle a également constaté la présence d’autres opérateurs étrangers sur le marché de certains biens spécifiques, comme le mobilier, les appareils électro-ménagers ou la vaisselle.
Les vendeurs locaux dénoncent notamment des étrangers, spécialisés dans le commerce ambulant à travers la cité, allant de porte-à-porte grâce au transport par motos. Ils écoulent leurs produits par la vente à crédit, sans respect d’aucune règle en la matière. «Cette impunité effraie les commerçants nationaux, qui redoutent que les mesures prises par le gouvernement ne soient en fin de compte détournées au profit des hommes d’affaires étrangers et malhonnêtes».
À l’issue de cette mission, la délégation du ministère de l’Économie nationale a annoncé la mise en œuvre dans un bref délai d’un contrôle plus étendu et plus systématique pour infliger des sanctions que méritent ceux qui commentent les infractions aux lois et règles sur le commence dans notre pays.
KP