L’Inspection générale des finances s’installe enfin dans son nouvel immeuble baptisé ‘‘Etienne Tshisekedi wa Mulumba’’. La batisse, construite sur fonds propres de ce service a été inaugurée mardi 8 octobre par le président Félix Tshisekedi. L’imposant bâtiment de huit niveaux a été dénommé «Etienne Tshisekedi», en hommage à la lutte contre la corruption et les antivaleurs menée par le sphinx de Limete pendant toute sa lutte politique d’opposant aux régimes complaisants face aux détournements des deniers publics.
Situé sur l’avenue des forces armées (ex-Haut commandement) à Gombe, cet immeuble permettra aux services de l’Inspection générale des finances, longtemps confinés dans des locaux contigus, de disposer désormais d’un cadre de travail répondant aux standards internationaux.
Tout en verres de couleur bleue, le bâtiment est constitué de huit étages et contient 150 bureaux, 6 salles de réunion de grande capacité, 1 amphithéâtre de plus de 250 places assises, des parkings souterrains et plusieurs autres compartiments utilitaires. Les travaux de cet ouvrage ont été réalisés dans le strict respect de la procédure en matière de passation de marchés.
Après avoir coupé le ruban symbolique de l’inauguration, le président de la République a, en compagnie des chefs d’institutions et du corps d’inspecteurs des finances, effectué un tour du propriétaire.
Satisfait de toute évidence de cette réalisation, Félix-Antoine Tshisekedi a félicité Jules Alngete Key, inspecteur général des finances – chef de service qui a reçu la partie coupée du ruban.
Dans son mot de circonstance, Alingete a remercié le chef de l’État pour avoir redynamisé les institutions de lutte contre la corruption et la fraude, particulièrement l’IGF. «Votre présence à cette cérémonie inaugurale témoigne de l’intérêt particulier que vous accordez à la lutte contre la corruption dans notre pays, un préalable à l’amélioration de la bonne gouvernance publique, gage de tout développement et de tout progrès social», a-t-il souligné.
Depuis son avènement à la présidence de la République, Félix Tshisekedi a non seulement donné tous les moyens d’action à l’IGF mais aussi, il a renforcé les prérogatives des inspecteurs des finances dans l’exercice de leurs fonctions.
L’interdiction des mouvements incontrôlés des comptes publics, la suspension des comptables publics et des gestionnaires en cas de gravité des faits figurent parmi les nouvelles prérogatives reconnues aux fins limiers de l’IGF.
De 55 en 2020, le nombre des inspecteurs des finances est passé à 225 aujourd’hui grâce au rajeunissement de ce corps et aux recrutements effectués en 2020 et 2021.
L’IGF compte donc 225 inspecteurs dont 55 inspecteurs généraux, 170 inspecteurs et un inspecteur principal. Organisé en brigades, le corps des inspecteurs de l’IGF est aujourd’hui le premier service d’appui à la mobilisation des recettes publiques.
En tant qu’organe supérieur de contrôle des finances publiques, l’IGF effectue des missions de surveillance à priori, concomittant et à posteriori. Elle est présente à la Banque Centrale du Congo (BCC), à la Direction générale de douanes et accises (DGDA), à la Direction générale des impôts (DGI) ainsi que dans certaines provinces et Entités territoriales décentralisées (ETD).
Parmi ses grandes missions d’enquête abouties, on peut citer entre autres le démantèlement des cartes de crédits liés aux comptes de la BCC aux profits d’anciens dignitaires, le contrôle des fonds Covid, les contrats chinois, la gestion des fonds de l’EPST, et autres.
Le Maximum