Alors qu’un cessez-le-feu convenu entre la RDC et le Rwanda sous la médiation angolaise plus qu’encouragée par la communauté internationale, est en vigueur depuis le 4 août 2024, les supplétifs pro-rwandais de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa alliées au M23 multiplient des actes de provocation pour entretenir la chienlit. Au Nord-Kivu, il ne se passe pas de jour sans accrochages signalés ci et là, qui malmènent l’entente convenu à Luanda début août. Une nouvelle réunion des deux parties au conflit est prévue ce samedi 14 septembre 2024 à Luanda, qui indique que les signes du temps ne sont plus à l’entêtement belliqueux.
Jeudi 5 septembre 2024, dans le camp des réfugiés de Kwangwali, (district de Kikuube, Ouest de l’Ouganda), la police a arrêté David Baraka Elonga, un responsable du mouvement terroriste AFC. Ancien de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) domicilié à Bunia, Baraka a été surpris en train de recruter des réfugiés à enrôler pour une formation militaire.
Interrogé par la police ougandaise, il a révélé qu’il relevait directement de Corneille Nangaa, l’initiateur de l’AFC. Au moment de son interpellation, l’homme avait déjà pris langue avec 32 personnes, dont 4 jeunes filles, qui attendaient un véhicule devant les conduire en RDC, dans un camp de formation à Bunagana, selon ChimpReports qui publie cette information.
En Ouganda par Tchomia-Bugoma
Selon des sources dans la police ougandaise, David Baraka est entré en Ouganda par le poste frontalier de Tchomia-Bugoma, le 8 août 2024. Avant de s’introduire illégalement dans le camp de réfugiés de Kyangwali, qui héberge quelques 137.000 âmes. Il a eu recours à des «contacts» locaux pour essayer de recruter autant de réfugiés que possible, leur promettant «une vie meilleure et des espèces sonnantes et trébuchantes». Une plainte pour trafic d’êtres humains aggravé plane sur sa tête. En attendant, il a été remis à l’UPDF pour interrogatoires supplémentaires.
Interrogé, Corneille Nangaa a refusé de poursuivre la conversation dès qu’il s’est rendu compte qu’il s’agissait de journalistes qui désirait l’entendre sur son collaborateur aux arrêts, selon ChimpReports.
L’arrestation du recruteur rd congolais rappelle la vulnérabilité des réfugiés, souvent contraints à une vie sans véritable avenir dans les camps qui les hébergent. Selon des sources, des compatriotes vivant dans ces camps au Nord-Kivu sont également exposés à ce type de tentation, auxquelles ils succombent souvent.
Un média ougandais, qui a mené des investigations sur le recrutement des réfugiés par les mouvements rebelles rd congolais a publié une longue liste de ces recrutés, par la force ou par la ruse.
J.N. AVEC LE MAXIMUM