Les affaires concoctées par les réseaux maffieux en RDC qui ne cessent de défrayer l’actualité, ont pour parrain MILVEST.
Cette entreprise est portée du doigt pour avoir surfacturé la construction du centre financier de Kinshasa et d’ARENA dont les travaux se sont du reste arrêtés, y compris AFRITECH à laquelle on impute une facturation plus importante que la valeur réelle des services rendus.
Fortement enraciné dans la maffia, AFRITECH a une fois de plus, tenté de gonfler les chiffres sur la délivrance des cartes d’identité.
Saisi de ce dossier, l’Inspection Générle des Finances (IGF) qui l’a examiné de fond en comble, a constaté la surévaluation du projet avant d’en son rapport au gouvernement. Le contrat dont il est question consistait pour Afritech et Idemia, à fournir des cartes d’identité biométriques, en plus de réhabiliter l’état civil congolais. Révélé au grand public le 12 août 2024, le contrat a ainsi été annulé moins d’une semaine après, pour soupçon de surfacturation à la lumière des observations faites par les fins limiers de l’IGF sous la houlette de Jules Alingete, incitant les autorités congolaises à prendre la résolution ferme d’annuler ce contrat qui se montait à 700 millions USD.
En effet, dès mars 2024, l’inspecteur général des finances – chef de service Jules Alingete avait flairé une fraude et a décidé de mettre son nez dans le dossier avant de révéler, quelques mois après, le début des opérations de recensement à Kinshasa, non seulement une possible «surfacturation» du contrat, mais aussi une structure de son financement partiellement basée sur un prêt garanti par des subventions publiques. Ce qui implique l’illégalité du contrat et donc l’impossibilité à le mettre en oeuvre.
On rappelle qu’en juillet, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait enjoint au ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani de bien fouiner le sujet et «de lui faire un point sans complaisance, tout en prenant toutes les dispositions».
C’est de cette manière que 700 millions et 1,2 milliards USD allaient quitter le trésor public, dans un contrat léonin, pour être partagés entre AFRITECH/IDEMIA, un consortium qui n’existe pas juridiquement, n’eût été la vigilance de l’IGF.
Le MAXIMUM