Vendredi 5 juillet 2024, Teddy Lwamba, ministre congolais des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, a annoncé le démarrage des tests et essais de production à la centrale hydroélectrique de Kakobola, dans la province du Kwilu, apprend-on du compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres.
La centrale hydroélectrique de Kakobola est constituée de plusieurs projets d’hydroélectricité prévus depuis une dizaine d’années pour desservir les régions les moins fournies en électricité de la RDC.
Le ministre affirme que l’ensemble des lignes de transmission de l’électricité vers les localités de Kikwit, PK600 et Gungu ont été achevés à 100 %. Cependant, les lignes de transport vers Idiofa sont quant à elles, à un taux d’exécution de 80 %. Techniquement, les essais et tests sont en cours à Gungu et Idiofa et devraient démarrer incessamment dans les localités restantes.
L’atteinte de cette étape s’avère importante, car la capacité prévue de cette centrale hydroélectrique, l’un des projets de développement phare des provinces de Kwilu et de Bandundu est de 10,5 MW. Sa construction a été lancée en 2011 et s’est achevée en 2016.
L’opérationnalisation du site a été retardée par des désaccords entre les pouvoirs publics et Angélique International, la société indienne ayant réalisé la construction de la centrale. Les deux parties ont rencontré de nombreuses difficultés notamment dans la pose des pylônes pour la distribution de l’électricité.
Rappelons que la construction de cette centrale a coûté 42 millions USD, pour un apport de 10 millions USD de l’État. Selon des informations officielles, il est prévu que la centrale couvre les besoins d’environ 800.000 personnes et facilite la distribution d’eau pour la production agricole.
Un récent rapport de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA) indique que la RDC possède l’un des potentiels les plus importants du monde en termes d’hydroélectricité. Le document suggère que la mise en œuvre de politiques spécifiques et une meilleure gestion devraient permettre au pays de réaliser son potentiel en tenant compte du projet Inga 3 de 11.050 MW, qui connaît des avancées timides. L’une des réalisations les plus notables dans le domaine a été la mise en service en 2023, de la centrale hydroélectrique Busanga d’une capacité de 240 MW devant produire en moyenne 1,32 TWh d’électricité par an.
JP