Pas de répit pour le ministre sortant du Développement rural et le Consortium Stever Construct – Sotrad Water dans l’affaire du contrat d’installation de 1.000 forages et de construction de stations mobiles de traitement d’eau en RDC. Après les alertes lancées par des organisations de la société civile, suivies de l’ouverture d’un dossier judiciaire au parquet général près la Cour de cassation, un autre appel a été lancé pour des «mesures conservatoires» contre toutes les personnes impliquées dans cette affaire, en attendant les conclusions des enquêtes.
Mardi 23 avril, alors que la clameur publique exigeait des comptes et explications au sujet de ces stations des forages, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a suggéré, parmi ces mesures, la confiscation des passeports, la détention préventive, la perquisition des bureaux et résidences, l’interdiction de quitter le territoire national ainsi que le gel des biens des auteurs et complices de ces faits «extrêmement graves de corruption, faux et usage de faux, surfacturation et détournement des fonds publics commis à l’occasion de la passation et d’exécution des marchés publics relatifs aux forages et lampadaires». Cette ONG que préside l’avocat Georges Kapiamba souhaite que le président de la République «ordonne la suspension des membres du gouvernement impliqués» et que les autorités judiciaires prennent à leur encontre une mesure d’interdiction de quitter le territoire national.
Du côté de l’opposition, Moïse Katumbi et son parti Ensemble pour la République se sont fendus d’une déclaration pour déplorer «la lenteur de la justice, d’habitude si rapide quand il s’agit d’inquiéter les opposants». Dans une publication sur X, Katumbi a rappelé que la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics continuent de poser des questions brûlantes au pays.
Se faisant le porte-parole des RDC, l’ancien gouverneur du Katanga, lui-même en butte à des présomptions de prévarications sous le régime de Joseph Kabila, a exigé «des réponses et des sanctions sévères contre ceux qui ont orchestré cette escroquerie, l’identification, en amont des coupables afin d’instaurer une transparence totale dans la gestion de la chose publique». Pour l’ex-’’roi du Katanga’’, «notre pays est dans un état lamentable. En violation des dispositions de la loi sur les marchés publics, le ministère des Finances débloque 400 millions USD mode d’urgence pour 1000 forages… J’ai réalisé plus de 500 forages dans ma carrière, le coût standard pour un est de moins de 20.000 USD».
HO