Le tout premier 1er ministre congolais, Patrice-Emery Lumumba, a assigné aux générations futures de lutter jusqu’au sacrifice suprême contre la balkanisation de la RDC, tentée dès le lendemain de l’indépendance en 1960. Cela a conduit à son assassinat.
En effet, ce discours souverainiste et de l’unité de Lumumba, fondé sur la fierté nationale a poussé des forces occultes impérialistes à organiser son assassinat le 17 janvier 1961, 200 jours seulement après la proclamation de l’indépendance.
Le timing démontre à quel point ceux qui convoitent les ressources naturelles de la RDC tenaient à en finir définitivement avec celui qui mobilisait son peuple contre ce complot international. Il fallait tuer Lumumba. Absolument.
Le mot ‘‘balkanisation’’ a été prononcé ici pour la première fois par le 1er ministre Lumumba qui accusait sans ambages la Belgique d’avoir planifié le dépeçage de son pays.
63 ans après, les Congolais continuent de dénoncer ce complot qui se matérialise par des velléités expansionnistes du minuscule voisin rwandais qui a le culot de faire valoir des droits sur des terres congolaises.
«Non à la balkanisation de la RDC», repris en boucle par de nombreux Congolais, est un testament qui est sérieusement intériorisé au point que lors de la dernière campagne électorale, le candidat Félix Tshisekedi qui l’a le mieux exploité, a raflé la mise.
Il a fait de «likambo ya mabele» (Une affaire de nos terres) le socle de sa campagne et s’est adjugé les suffrages de l’écrasante majorité de ses compatriotes.
La protection de la souveraineté par «le refus catégorique des Congolais de vivre comme des esclaves dans leur pays», à travers leur arrimage aux autorités choisies par eux-mêmes, contredit notoirement les initiatives hasardeuses couvertes par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23 ou encore la trouvaille contre-nature et anachronique de l’ancien président de la CENI Corneille Nangaa transformé du jour au lendemain en guerillero aux côtés des agresseurs.
En voulant écrire une nouvelle page de l’histoire de l’Afrique des Grands Lacs avec le sang des Congolais comme encre sous la dictée de nostalgiques impérialistes, Paul Kagame et tous les pseudo-libérateurs anachroniques font injure à la mémoire de Lumumba.
La RDC restera une et indivisible
«Le premier ministre Lumumba n’aurait jamais accepté ni l’AFDL, ni le RCD et encore moins la coalition RDF-M23, ou l’alliance Fleuve Congo», fait remarquer à ce sujet Jonas Tshiombela, président de la Nouvelle société civile congolaise.
Dire non, notamment aux velléités expansionnistes du président rwandais et les combattre par la défense du territoire national, revient à réaffirmer la fidélité à l’idéal de Lumumba d’un Congo indivisible. Il importe que cet idéal soit enseigné dès l’école maternelle aux enfants congolais.
Le 1er ministre Lumumba était tué à Shilatembo dans le Haut-Katanga. Son corps a été dissout dans de l’acide, mais ses idées restent pour les Congolais comme gravées dans le marbre : un testament.
Symphonie de la liberté congolaise
La vie politique de Patrice Lumumba se tisse comme une épopée audacieuse, où sa plume visionnaire devient le flambeau de l’indépendance congolaise. Né le 2 juillet 1925, Lumumba a émergé comme un leader indomptable, déterminé à libérer son pays du joug colonial.
En 1960, le Congo-belge accède à l’indépendance, et Lumumba, porté par l’élan de la libération, devient le 1er ministre. Son discours enflammé résonne comme un hymne à la souveraineté nationale, mais les tumultes politiques et les ingérences étrangères n’ont eu de cesse depuis lors de menacer ce rêve d’autodétermination.
Les Nations-Unies et des puissances occidentales étaient entrées en scène, orchestrant le triste dénouement qui a conduit à l’élimination physique du Héros. Son refus intrépide de plier devant les intérêts étrangers a entraîné sa chute. En décembre 1960, il est capturé par les ennemis du Congo. La tragédie culmine en janvier 1961, marquant la fin d’une vie politique tumultueuse et la naissance d’un glorieux martyr.
Aujourd’hui, le legs de Lumumba s’inscrit dans l’histoire comme un appel à la dignité des Congolais et des Africains. Éclaireur de la liberté africaine, il reste un phare, guidant les générations à venir dans la quête perpétuelle de justice, de démocratie et de souveraineté sur le continent noir.
Le Maximum