Les FARDC, en collaboration avec la MONUSCO, ont lancé dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 octobre, des offensives contre les miliciens réfractaires au processus de paix dans le territoire de Djugu (Ituri). D’après des sources locales, la première patrouille de combats a conduit les deux forces au village Masikini dans le secteur de Djatsi. Une information confirmée par le porte-parole des FARDC dans la région, le Lieutenant Jules Ngongo. «Sans revenir sur le bilan de ces opérations, vous devez savoir que les forces armées de la RDC, en coalition avec la MONUSCO, donc dans le cadre de la mutualisation des forces sur le plan tactique et opérationnel, nous nous sommes rangés pour de plus en plus protéger nos populations contre toutes velléités des groupes armés qui sont encore hostiles au processus de paix», a-t-il confirmé.
Plusieurs miliciens de la CODECO, réfractaires au processus de paix, ont pourtant été tués et une dizaine grièvement blessés, lundi 2 octobre, au cours de cette offensive lancée dans le secteur de Walendu-Djatsi, en territoire de Djugu (Ituri), a-t-on appris mercredi 4 octobre. Les sources de sécurité assurent que les deux forces ont également réussi à déloger ces rebelles de cette entité considérée comme un de leurs bastions.
C’est depuis la matinée de lundi dernier que les FARDC, appuyées par les casques bleus de la MONUSCO, avaient investi Masikini, un village situé à sept kilomètres du centre administratif du territoire de Djugu dans le cadre d’une opération visant à déloger de cette localité les miliciens de la CODECO qui s’attaquent aux populations civiles, affirme l’armée.
Après plusieurs heures de combat, rapportent les sources sécuritaires, ces miliciens et leurs dépendants se sont enfuis dans la forêt, permettant ainsi aux FARDC de prendre le contrôle du village Masikini.
Le bilan dressé par les mêmes sources fait état de plusieurs miliciens tués et onze autres grièvement blessés.
Du côté de l’armée, un militaire est tombé sur le champ de bataille et deux autres ont été blessés.
Ils ont été évacués de Fataki à Bunia par un hélicoptère de la MONUSCO pour être pris en charge.
D’après des acteurs de la société civile locaux, ces affrontements ont entraîné un déplacement d’au moins quatre cents ménages, fuyant la zone de combat pour se réfugier à Arr’, Budju, Piko ou encore Tchida proches du centre commercial de Fataki.
R.O.