Alors qu’il abordait mercredi 24 mai à Kinshasa lors d’une conférence de presse, la situation relative à la manifestation réprimée de l’opposition par les forces de l’ordre, samedi 20 mai dernier à Kinshasa, le vice-1er ministre, ministre de l’Intérieur Peter Kazadi a reconnu sans ambage, la violence et l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. «C’est vrai qu’il y a eu violence. C’est aussi vrai que les manifestants ont violenté les forces de l’ordre», a-t-il affirmé tout en notant que «la RDC n’est pas le seul pays au monde où les forces de sécurité ne se sont pas bien comportées. On a vu ça aussi en France. Aux États-Unis des citoyens américains ont été tués par des policiers mais jamais on a cherché à mettre ça sur le dos des autorités, mais en RDC lorsque quelques éléments de la police se méconduisent, on accuse l’État congolais. On accable le Chef de l’État, ses ministres, comme si c’était eux sur terrain. Ailleurs on singularise et on parle des agents indisciplinés,et ici,on responsabilise le gouvernement. Je dénonce cette façon de traiter de façon impartiale des informations», a déclaré Peter Kazadi.
Pour lui, il s’agit d’un chantage face auquel le gouvernement congolais n’entend pas se laisser faire, ni se laisser intimider. «Ce chantage consiste à dire que le pouvoir Tshisekedi est un pouvoir dictateur,qui envoie la police commettre des bévues», a-t-il renchéri.
La répression de la marche de l’opposition et l’usage excessif de la force par la police nationale ont suscité de vives réactions de part et d’autre. Le gouvernement, les Nations Unies, l’Union Européenne et plusieurs chancelleries ainsi que des partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité ont déploré les actes commis par la police envers les manifestants, particulièrement les mineurs.
Ces dénonciations n’ont pas empêché le président Félix Tshisekedi de vanter le «professionnalisme» de la PNC qui, l’en croire, a maîtrisé les inciviques sans compter des morts.
CN