Les métastases des affrontements interethniques entre autochtones Teke et allochtones Yaka dans le Territoire de Kwamouth embrasent déjà furtivement le faubourg de la capitale, plus précisément par la vaste commune rurale de Maluku. Le mobile principal de ces forces résiduelles de bandits, délogés du Territoire de Kwamouth où ils ont commis de crimes odieux, demeure principalement la survie ; dans la mesure où la plupart de ces hors-la-loi vivaient de l’exploitation de leurs champs ou de différentes activités commerciales dans des villages devenus fantômes du Territoire de Kwamouth. Ils constituent donc un vivier d’inciviques à même de perturber durablement la paix dans la paisible ville de Kinshasa, surtout s’ils parviennent à faire cause commune avec les redoutables Kuluna, ces gangs de jeunes oisifs des quartiers de Kinshasa qui donnent du tournis aux forces de l’ordre en s’affrontant presque quotidiennement à coup de machettes et autres armes blanches.
Les plus téméraires des fugitifs de Kwamouth qui sèment la panique dans les agglomérations Teke de la Commune de Maluku restent les fameux « mombondo », du nom d’un fétiche Yaka qui les rendraient invulnérables aux balles de la police ou de l’armée. L’arrestation, en début du mois de mars, d’une escouade de ces criminels bardés d’amulettes dans la commune de Maluku, a levé un coin du voile sur leur modus operandi. Leurs aveux ont notamment conduit l’Agence Nationale des Renseignement de Maluku à lancer un avis de recherche contre une certaine Alice Kihombo, non autrement identifiée.
Tenancière d’un restaurant de fortune (Malewa) dans la localité de Menkao, la maison de l’incriminée se serait transformée en une tanière de ses corrégionaires Yaka, qui y caheraient notamment leurs fétiches et autres butins de rapine. La police de Maluku a pu y récupérer quelques biens prétendument dérobés dans les encablures de Menkao. A en croire les technostructures de sécurité qui ont transmis l’information à votre rédaction, en plus d’être la nourricière des criminels de son ethnie Yaka, Alice Kihombo serait même celle qui détiendrait la potion magique faite des infusions dont elle badigeonnerait à souhait les criminels pour les rendre imperméables aux coups de feu des forces de l’ordre. L’objectif final de cette entreprise criminelle serait, à terme, de récupérer de force des terres Teke de la Commune de Maluku afin de s’y établir.
D’abord circulant sous les manteaux des sécurocates urbains qui ont fini par identifier une adresse familiale de la fameuse Alice Kihombo au centre-ville de Kinshasa, l’avis de recherche émis à l’encontre de cette dernière a finalement pu atterrir à la Rédaction de Maximum, afin d’aider à appréhender la mystérieuse muse Yaka qui continue à passer à travers les mailles de la justice.
A en juger par les soupçons légitimes qui pèsent sur elle, Alice Kihombo a beaucoup à dire aux forces de l’ordre, à l’affût d’un maximum d’informations pour venir à bout de la menace sécuritaire que charrie le conflit inter-communautaire Teke-Yaka. Il sied de noter que c’est dans le Territoire de Kenge où elle était religieuse que la nommée Alice Kihombo Giteso aurait été recrutée par ses frères de tribu Yaka, qui l’auraient fait partir de force du couvent, la jugeant plus à même de conserver leurs fétiches. Une affaire à prendre très au sérieux.
H.O