La société civile forces vives de la commune rurale de Masisi ne croit pas au retrait des rebelles du M23 dans certaines zones du territoire de Masisi au Nord-Kivu. Elle soupçonne plutôt ce mouvement rebelle de se réorganiser pour lancer d’autres assauts, principalement, sur Goma après l’échec enregistré aux alentours de Sake, dans le groupement Kamuronza.
À en croire le président de cette structure citoyenne mardi, David Muisha Kasiwa, le cessez-le-feu annoncé n’est que de la «pure distraction» pour tromper la vigilance du gouvernement congolais. «Considérant que les rebelles du M23 sont déterminés dans leur politique de balkanisation de l’Est de la RDC, ils ne font que distraire les gens signifiant qu’ils sont prêts pour le cessez-le-feu et leur retrait sur le sol congolais. À l’heure où on parle, ces terroristes se disent s’être retirés de certaines entités alors qu’ils sont très visibles à Kitshanga, à Kilolirwe et aux alentours de Mweso. Ils font semblant de se retirer dans de petites agglomérations pour tromper la vigilance du Gouvernement. Après leur échec à Sake et tout le bord du lac, ces derniers se reconstruisent en se cachant derrière le cessez-le-feu en vue d’attaquer cette fois-ci la ville de Goma», a-t-il prévenu.
Il considère que la guerre reste l’unique voie pour mettre fin à l’agression rwandaise et que l’État congolais doit assumer ses responsabilités et compter sur son peuple et son armée pour rétablir la paix. «À notre niveau, nous pensons que la RDC devait se retirer de l’EAC et assumer ses responsabilités entant que pays souverain, indépendant, avec une population déterminée et une armée forte et capable. La guerre est la seule solution pour mettre fin à cette barbarie rwandaise. Faute de quoi, nous serons toujours sous la domination et ainsi notre pays sera toujours dans cette situation et manquer quoi préparer à notre progéniture», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié samedi 11 mars dernier, le M23 par le biais de son porte-parole, Laurance Kanyuka, avait annoncé son retrait imminent de certaines zones qu’il occupe dans le territoire de Masisi. Le document signé à Bunagana indique que les rebelles terroristes invitent les forces régionales de l’EAC et le mécanisme de vérification Ad-hoc à se positionner dans ces entités, dont, Karuba, Muremure, Nyamitaba, Nkingo, Kagano, Kihuli et leurs environs.
Depuis dimanche 12 mars, certaines sources rapportent le retrait du M23 de Karuba et Mweso tandis que des indiscrétions parlent d’un repli stratégique de ces rebelles qui se réorganiseraient à Kilolirwe et Rumangabo en vue de lancer d’autres attaques.
JN