Pour plus de transparence et de rationalité dans la structure des prix des produits pétroliers et les calculs de manque à gagner que la RDC paie à titre de subvention aux sociétés pétrolières, le gouvernement congolais a commandé un audit auprès du cabinet français Mazars. Le rapport de l’audit mené par cette institution de recherche a été présenté, mardi 14 février 2023, à Nicolas Kazadi, ministre a.i de l’Economie nationale. Selon une dépêche de la cellule de communication de ce ministère, cette étude fait plusieurs recommandations au gouvernement congolais dont la mise en place de l’Autorité de régulation de l’aval pétrolier. Investie d’un pouvoir de régulateur du secteur, cette structure veillera au renforcement de capacités du comité de suivi des prix des produits pétroliers et aura pour compétence de réexaminer les composantes des structures des prix des produits pétroliers sur une périodicité quinquennale. «Le secteur pétrolier est très important pour toute la population. Il est important qu’il y ait transparence dans le fonctionnement de ce secteur. Cet audit s’intègre dans une conditionnalité avec nos partenaires extérieurs notamment le FMI qui prône la libéralisation des prix. Or, on ne peut pas libéraliser les prix dans tous les domaines. C’est ainsi qu’en ce qui concerne le secteur pétrolier, il y a les prix administrés. Le manque à gagner engendré par ce système est pris en charge par l’Etat. Et il est important qu’il y ait transparence dans les calculs de ce manque à gagner», a déclaré le professeur Mabi Mulumba, coordinateur du comité d’audit de la structure des prix des produits pétroliers. Soulignons que le gouvernement de la RDC avait pris l’opinion de subventionner le carburant à la pompe pour soutenir le pouvoir d’achat de la population et préserver le bien-être social. Cette option se justifiait aussi par le fait qu’une forte flambée des prix à la pompe pourrait compromettre la stabilité du cadre macroéconomique global au regard du caractère stratégique des produits pétroliers et d’éventuelles conséquences sur les prix d’autres biens et services essentiels. C’est en octobre 2022 que le ministère de l’Economie nationale avait sollicité l’expertise du cabinet Mazars recruté par le Bureau centrale de coordination (BCECO). Objectif : assainir la structure des prix des produits pétroliers en réinterrogeant les charges logistiques et d’exploitation des sociétés pétrolières, et en optimisant leurs fiscalité et la parafiscalité.
LE MAXIMUM AVEC ODN