La situation macroéconomique de la RDC s’améliore mais celle de la gouvernance, marquée par la corruption, est “préoccupante”, a estimé mardi à Kinshasa un responsable de la Banque mondiale.
«En 2022, la RDC était le 3e pays avec une croissance la plus rapide en Afrique (estimée à 6,1%)», a indiqué lors d’une conférence de presse, Albert Zeufack, directeur des opérations de la BM pour quatre pays africains, dont la RDC.
«Le déficit budgétaire est resté sous contrôle, à moins de 3%. La dette est l’une des plus basses des pays d’Afrique subsaharienne, à moins de 25% du PIB», a-t-il poursuivi, et l’inflation est “maîtrisée”.
«La situation macroéconomique de la RDC continue de s’améliorer, ce qui a permis au pays de bénéficier d’un appui budgétaire de la Banque mondiale de l’ordre de 250 millions de dollars en juin 2022. Nous travaillons sur la 2e tranche de cet appui budgétaire qui, nous l’espérons, sera délivrée avant la fin du mois de juin», a-t-il ajouté.
Selon Zeufack, «la croissance est tirée par une embellie des prix des matières premières, mais, a-t-il précisé cette amélioration est aussi le fait de la “gestion macroéconomique, avant de préciser qu’il y a clairement quelque chose qui est en train de se faire, que l’on doit remarquer».
Le responsable de la Banque mondiale à Kinshasa explique que «la situation de gouvernance au Congo nous préoccupe également, car elle est caractérisée par la corruption, qui prive les pauvres de leurs opportunités de développement». Zeufack affirme que la population de la RDC est dans sa grande majorité très pauvre.
«Nous espérons que la lutte contre la corruption prônée par le président Tshisekedi va s’accélérer», a souhaité Zeufack. Ce ne sont pas «les institutions internationales» qui peuvent stopper la corruption, a-t-il déclaré, mais les gouvernements et les populations. «Nous pouvons aider les gouvernements qui veulent arrêter la corruption (…), nous mettons en place des outils» pour cela, a-t-il ajouté.
La Banque mondiale a 25 projets en RDC, dans les domaines du développement humain et du développement durable, des infrastructures et de la croissance équitable. Zeufack a insisté notamment sur un soutien de la banque, avec un projet de 800 millions USD, au programme de gratuité de l’éducation de base lancé en 2021 par Félix Tshisekedi.
En un an, 3,6 millions d’élèves de plus ont été inscrits dans les écoles primaires. Il a souligné que «l’éducation, c’est la clé du développement».
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