Dans un rapport intitulé ‘‘Global economics prospects’’ (perspectives économiques mondiales) mardi 10 janvier 2023, la Banque mondiale se montre plus pessimiste que jamais sur l’avenir économique du monde. Elle s’inquiète carrément d’un dangereux risque de récession qui menace l’économie mondiale. La Banque mondiale a réduit ses perspectives de croissance de l’économie mondiale pour 2023 à 1,7 % pour 2023 par rapport à sa projection antérieure de 3 %. Cependant, dans ces perspectives sombres, quelques pays d’Afrique sub-saharienne sortent du lot, et affichent des indicateurs qui font pâlir d’envie et la RDC en fait partie.
Ce serait «le troisième rythme de croissance la plus faible en près de trois décennies, éclipsé uniquement par les récessions mondiales causées par la pandémie et la crise financière mondiale», a déclaré la Banque mondiale. L’institution financière internationale a réduit ses prévisions de croissance mondiale par rapport aux projections qu’elle avait faites à la mi-2022 en raison de ce qu’elle considère comme une détérioration générale des conditions économiques en ramenant ainsi ses perspectives de croissance de l’économie mondiale à 1,7 % pour 2023, a-t-elle indiqué dans son dernier rapport.
Croissance atone
L’ajustement a été mené par une révision à la baisse significative de ses perspectives pour l’économie américaine – il prévoit désormais une croissance de 0,5 % par rapport à une projection antérieure de 2,4 %. La Banque mondiale a abaissé ses perspectives de croissance pour la Chine pour 2023 de 5,2 % à 4,3 %, le Japon de 1,3 % à 1 % et l’Europe et l’Asie centrale de 1,5 % à 0,1 %.
«La croissance mondiale a ralenti au point que l’économie mondiale est dangereusement proche de tomber en récession», a déclaré la Banque mondiale, attribuant un resserrement de la politique monétaire mondiale “inopinément rapide et synchrone” à la croissance atone. La Banque mondiale a déclaré que des politiques monétaires plus strictes de la part des banques centrales du monde entier ont peut-être été nécessaires pour maîtriser l’inflation, mais elles ont “contribué à une détérioration significative des conditions financières mondiales, qui exerce un frein considérable sur l’activité”.
Top 5
«Les États-Unis, la zone euro et la Chine traversent tous une période de faiblesse prononcée, et les retombées qui en résultent exacerbent d’autres vents contraires auxquels sont confrontés les économies émergentes et en développement», a renchérit l’institution de Bretton Woods. L’organisation financière mondiale a également ajusté ses prévisions pour 2024 à la baisse, à 2,7% par rapport à une prévision antérieure de croissance de 3 %.
En Afrique sub-saharienne, s’il est vrai que les prévisions ont également été revues à la baisse, elles restent cependant supérieures à la moyenne mondiale. Ainsi, les perspectives de croissance devraient atteindre 3,6 % en 2023 et 3,9% en 2024. Certains pays afficheront même un taux de croissance insolent. La RDC se trouve dans le top 5 des meilleurs taux de croissance attendus cette année, avec 6,4%, juste derrière le Sénégal (10,5%), le Niger (7,1%), le Rwanda (7%), et la Côte d’Ivoire (6,6%). Félix Tshisekedi et sa team économique – les ministres des Finances Nicolas Kazadi, du Budget Aimé Boji Sangara ainsi que la gouverneure de la Banque centrale Mbuyi Kabedi – peuvent se féliciter du travail abattu : ils tiennent le bon bout.
Avec Agences