« Je crois que les premières cartes d’identité vont sortir d’ici le 30 juin. Nous aurons bientôt, j’espère le plus tôt possible, d’ici décembre, pour chaque citoyen, une carte d’identité avec un identifiant fiscal. Donc, on ne pourra plus échapper à l’impôt», révèle l’invité de l’édition spéciale sur Top Congo FM, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui ajoute : «Nous avons la grande réforme, celle qui va nous donner, à partir de 2024 et au-delà, une perspective totalement différente. C’est la réforme de l’impôt sur le revenu des sociétés et personnes physiques. Cette grande réforme va apporter plus de clarté, va nous rapprocher des standards internationaux». Puis : «Sur les sociétés, elle va amener une grande simplification et, à la clé, une baisse du taux. On va passer de 30% à 25 % pour l’impôt sur les sociétés. Sur les personnes physiques, c’est la grande révolution, c’est la plus grande réforme fiscale qu’on aura eu depuis 1969. Nous allons faire obligation, par la loi, à toute personne physique de déclarer ses revenus, son patrimoine et les impôts payés par personne physique seront désormais connus et annualisés. Alors qu’aujourd’hui la Direction générale de migration (DGM) et les autres régies ne font pression que sur les entreprises pour faire leurs performances, une fois qu’on aura cette nouvelle loi que j’ai déjà présentée à l’Assemblée et au Sénat, une fois qu’on aura validé cette loi qui sera d’application l’année prochaine (2024), eh ben, de la même manière que les entreprises sont parfois poursuivies et redressées par le fisc, les personnes physiques le seront également. En termes de responsabilité, ça va totalement changer la donne. Vous êtes homme politique, commerçant, etc, vous devez rendre compte sur votre patrimoine, votre revenu, votre salaire, sur l’IPR que vous payez. Tout cela doit être connu annuellement avec une feuille d’impôts comme ça se passe dans les pays que vous connaissez». Dans les détails, le ministre des Finances explique : «cela aura un impact majeur, je ne peux vous donner des chiffres à l’heure actuelle, mais ça sera la grande révolution. Ça va nous faire monter parmi des pays solides en termes de mobilisation fiscale et ça va de pair avec le grand engagement de digitaliser l’ensemble l’ensemble de la population. Et ce d’autant qu’on aura un gros fichier électoral qui viendra se jeter dans le processus d’identification».
ÉL