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L’intolérance et l’extrémisme au sein du parti présidentiel desservent la nation
Alors que la République Démocratique du Congo, pays béni de Dieu, est en train de faire face une fois de plus à une ignoble agression des hégémonistes au pouvoir à Kigali et de leurs vassaux sans scrupules rassemblés sous le label du M23, fruit d’un véritable complot international qui n’est plus à démontrer, on aurait bien voulu voir l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir, fédérer la nation autour de son chef pour résister aux coups de boutoir que lui assènent ses ennemis. Mais au lieu de s’unir comme un seul homme autour du chef de l’État, commandant suprême des forces armées de la RDC et de la police nationale pour le soutenir et vaincre l’ennemi, la désormais fille aînée du pouvoir en place affiche l’image d’une déplorable désunion!
Notre parti dont Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est le chef doit vite se ressaisir pour donner à ce dernier des béquilles sufisamment fortes face aux convoitises de ceux qui ont décidé depuis de longues années de mettre le peuple congolais à genoux.
La course au pouvoir à laquelle se livrent nos deux hauts cadres, Victor Wakwenda et Augustin Kabuya doit être condamnée par tous ceux qui ont sacrifié leur vie et leurs efforts pour amener au pouvoir ce parti.
Tout a commencé le samedi 12 novembre par la déclaration tonitruante de Victor Wakwenda, un cacique du parti qui préside la Convention démocratique du parti dans laquelle il avait annoncé que le poste de secrétaire général de l’UDPS était vacant.
Ces propos ont allumé les feux d’une grande hostilité au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Victor Wakwenda qui s’était exprimé ainsi devant des délégués de quatre fédérations de Kinshasa, avait ainsi annoncé sans mettre des gants la destitution pure et simple de l’actuel secrétaire général Augustin Kabuya à qui il a reproché «un disfonctionnement complet».
Détaillant ses accusations, il a précisé que «le bureau de la CDP (lui a adressé) 7 courriers sans réponse. Il en est de même du bureau de la commission nationale de discipline avec des milliers de plaintes ainsi que des travaux de Kisantu et des états généraux des forces vives. Presque toutes les commissions, tous les correspondants officiels du parti, de la base au sommet, tous ont constaté avec stupéfaction que le parti est paralysé, phagocyté et en disfonctionnement complet».
Réponse du berger à la bergère, Augustin Kabuya n’a pas mis longtemps à réagir. Dimanche devant la cellule de Badara, à Tshangu, le secrétaire général de l’UDPS a parlé d’une «bêtise» et a promis de sanctionner à son tour Wakwenda. «Je ne sais pas s’il s’agit d’un problème d’âge ou de santé mentale. Le monsieur [Wakwenda] a ouvert une brèche qu’il ne sera même pas en mesure de refermer», a-t-il prévenu.
Selon les statuts de l’UDPS, le secrétaire général, le président du CDP et le président de commission électorale du parti (dirigé par Jacquemain Shabani) forment un présidium en cas de vacance du président du parti.
Il faut rappeler que quand Félix-Antoine Tshisekedi a été élu à la tête du parti en janvier 2019, il n’avait pas recouru à ce schéma, préférant confier un «mandat spécial» à Jean-Marc Kabund en tant que président intérimaire.
Le parti est revenu au schéma de présidium quand, en début de cette année, Kabund est tombé en disgrâce.
A l’UDPS, la CDP est l’équivalent d’un Parlement.
Les propos de Victor Wakwenda ont été considérés par certains de nos camarades comme justifiés d’autant plus que depuis le message à la nation de Félix-Antoine Tshisekedi, chef de l’Etat et autorité suprême du parti appelant à la mobilisation pour faire face à l’agression, sa formation politique n’a encore manifesté aucun signe concret allant dans le sens de relayer sur terrain cette mobilisation nationale, alors que plusieurs formations politiques même celles de l’opposition y ont répondu favorablement.
Réagissant aux propos de son aîné Victor Wakwenda, le secrétaire général du parti présidentiel Augustin Kabuya s’est limité à promettre les foudres des sanctions disciplinaires contre le président de la CDP sans appeller à la mobilisation du parti contre ce qui constitue la priorité des priorités pour tous les Congolais à ce jour, à savoir l’agression rwandaise à l’Est.
Cette dispute fratricide affaiblit notre parti présidentiel davantage au moment où le pays a besoin d’une ligne de force à la barre du navire RDC.
Si nous savons tous que seule l’unité nationale nous permettra de vaincre l’ennemi qui ne cesse de nous harceler depuis trop longtemps, à fortiori l’unité au sein du parti UDPS qui a la charge de la magistrature suprême s’impose plus que jamais pour mener à bon port ce navire.
Dommage qu’au lieu de s’unir autour du chef de l’État pour l’aider à bouter hors de nos frontières l’ennemi, l’UDPS est en train de s’abîmer et de le distraire avec cette course au pouvoir.
Il est souhaitable dans ces conditions que Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ne ménage pas ses efforts pour se rallier des forces populaires significatives au sein de l’Union sacrée de la nation qu’il a eu la bonne idée de créer après avoir renversé la table de la coalition en trompe l’oeil FCC-CACH. Le peuple d’abord !
Zenon Palata, militant de l’udps
Mémo à S.E. M. le Président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi
Le moment est grave. Nous sommes tous conscients que la RDC est en guerre contre une partie de la communauté internationale (UE et USA notamment), qui représente seulement 15% de la population mondiale. S’il vous plaît, n’acceptez pas l’unipolarité occidentale sur cette planète. L’hégémonie de l’hémisphère Nord est en chute libre.
N’acceptez plus toutes les invitations de cette communauté internationale occidentale sous toutes ses formes.
Méfiez-vous même de certaines réunions africaines auxquelles vous êtes souvent convié. Leur plan machiavélique pourrait aboutir un jour à vous tendre un piège. Quiconque veut vous voir pour parler du grand Congo et de son destin doit venir vers vous. Même pour les Nations-Unies, faites l’effort de déléguer un chef de nos corps constitués ou un membre du gouvernement.
Nous avons vu récemment le président des Etats-Unis Joe Biden se déplacer personnellement en Arabie Saoudite pour essayer de les dissuader de réduire le volume de production du pétrole, malheureusement pour lui, les Saoudiens ont répondu non.
Monsieur le Président, soyez ferme et dites non vous aussi quand cela est dans l’intérêt de notre pays et de son peuple.
Maintenant que nous disposons de quelques armes de défense appropriées, leur ambition est de changer l’angle d’attaque pour nous déstabiliser. Ainsi, je vous recommande d’élargir l’état de siège à toutes à la province du Sud-Kivu et au grand Katanga car ils se préparent à nous attaquer aussi là-bas.
Si la menace s’aggrave, n’hésitez pas à étendre cette mesure aux deux Kasaï et à la province Orientale.
Les occidentaux ne sont pas prêts à lâcher prise dans notre pays. Ils sont en difficulté économiquement en ce moment. Vérifiez la bourse des matières premières, c’est une catastrophe. Sans les minerais de la RDC, leurs multinationales seront en difficulté.
Que vive la RDC et les FARDC.
Gustave Botela Lipo