Le Maximum

Informations générales

Notification Voir plus d\\\'articles
Dernières nouvelles
CHAMPIONNAT NATIONAL DE BOXE : Marcelat Sakobi satisfaite de sa médaille d’or
Sport
Quatre arbitres sudafricains pour le match RDC-Mauritanie à Lubumbashi
Sport
RDC-MAURITANIE : Le groupe des Léopards affiche complet à Lubumbashi
Sport
Les offres d’emploi du Maximum
Offre d'emploi
MASISI : Le M23 installe des nouveaux chefs d’administration
PROVINCES
Aa
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Le Maximum

Informations générales

Aa
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Search
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Suivez nous
Le Maximum > Blog > Politique > TRIBUNE : Vestiges, reliques et ossements coloniaux : Restitution et impénitence
Politique

TRIBUNE : Vestiges, reliques et ossements coloniaux : Restitution et impénitence

LE MAXIMUM
LE MAXIMUM
Partagez
7 lecture minimale
Partagez

Les restitutions de pièces de l’héritage culturel africain dérobées par les colons européens sur les théâtres de leurs expéditions au 19ème siècle se succèdent à un rythme régulier ces dernières années. Une dent du premier 1er ministre congolais Patrice-Emery Lumumba a été ainsi rendue à la RDC par la Belgique en juin 2022 après une bataille menée par sa famille avec l’appui du président Félix-Antoine Tshisekedi. En novembre 2019, la France avait remis au Sénégal de l’épée d’El Hadj Omar Tall avant que 26 œuvres du royaume d’Abomey et deux bronzes du royaume du Bénin ne regagnent Cotonou respectivement en novembre 2021 et février 2022 et que l’Allemagne ne remette 23 ouvrages d’art à la Namibie faisant partie de 1.130 pièces culturelles.

Pince-sans-rire, les auteurs de pillages coloniaux prétendent crânement avoir traité avec un soin si précieux ces fruits de leurs rapines africaines qu’il n’est pas prudent de les rendre déjà, cinq générations après leur subtilisation, de peur que des éraflures malvenues n’en altèrent l’intégrité ou la beauté. D’aucuns à Bruxelles, Paris, Londres ou Washington estiment que ces objets volés, dont la plupart avaient des siècles d’existence lorsqu’ils furent jugés suffisamment à même de supporter la traversée de la Méditerranée ou de l’Atlantique, ne sauraient être tous remis à leurs légitimes propriétaires ici et maintenant au motif que ces derniers n’offriraient pas de garanties suffisantes de leur bonne conservation. Autre argutie dilatoire : il convient d’attendre que les assemblées parlementaires des États pilleurs autorisent leurs gouvernements respectifs à se délester de ces biens africains devenus, on ne sait trop par quelle alchimie, propriété des entités prédatrices.

Dans cet imbroglio mécanisme d’auto-absolution des métropoles coloniales, la restitution par la Belgique d’une dent du leader indépendantiste congolais Patrice-Emery Lumumba aux Congolais donne matière à réflexion sur l’échelle des valeurs en vigueur au sein de la communauté internationale. Cette unique relique du corps affreusement mutilé par deux agents belges d’un leader démocratiquement élu par ses compatriotes congolais n’a été accompagnée d’aucune forme d’excuse ni de réparation aussi bien pour sa famille que pour une nation que l’on a brutalement sevré  de son leadership.

Les assassins, au sens physique et intellectuel, de ce chef de la première majorité parlementaire du Congo auraient tout aussi bien pu conserver  et brandir un fémur, une omoplate ou tout autre ossement ayant résisté à l’érosion acidulée dans laquelle ils tentèrent de diluer le crime du 17 janvier 1961, comme ces têtes de caïmans que les chasseurs victorieux ont l’habitude de brandir comme autant de trophées.

Pour les suprématistes belges, la seule beauté de la cérémonie de restitution de la dent de Lumumba, le 22 juin 2022, devrait suffire à nettoyer la conscience des descendants de Léopold Il, souverain chez lui et néanmoins possesseur de l’immense Congo. L’hommage solennel, rendu avec des périphrases poignantes traduites en langues flamande et anglaise leur paraît de nature à anesthésier les consciences grâce au simple fait de renvoyer la dent sulfureuse vers là d’où elle venait, susceptible de diluer dans le cosmos les relents de mauvaise conscience. La famille biologique de Lumumba déconcertée mais digne face à cette maladroite tentative d’évaporation du destin de son illustre géniteur dans les poubelles de l’histoire.

La dent de Lumumba, c’est notre œil de Caïn, qui depuis les catacombes de l’oubli, attend de voir si nous la traiterons comme une simple réminiscence historique, ou plutôt comme l’emblème de toutes les persécutions imposées aux peuples congolais en particulier et africains en général. L’Afrique doit cesser d’être le pandémonium de l’humanité et assumer son histoire en enseignant à ses enfants les leçons de ces multiples supplices, des éternels complots qui se soldent par des corps hachés, démembrés, délayés dans des fûts d’acide sulfurique, pour faire descendre le voile opaque de l’anéantissement qui empêche de donner du sens à tant de représailles et de haine pour éliminer un homme à cause de ses idées émancipatrices.

A leur corps défendant, les Congolais ne doivent pas banaliser le fait que dans leur pays, les pseudo-champions du monde libre ont tué, dépecé et liquéfié le chef d’un gouvernement démocratiquement élu sans aucune suite judiciaire. Cette cruelle forfaiture destinée à pérenniser une des entreprises de déculturation parmi les plus gigantesques de notre ère a été rangée à l’étal des rixes entre bandes rivales congolaises. Aujourd’hui encore résonnent les dernières paroles publiques de Lumumba, 30 juin 1960 : «…les brimades et privations, les tortures innommables ». Sa dent survivante symbolise les mains coupées de nos aïeux coupables de n’avoir pas récolté leurs quotas de caoutchouc, leurs chairs marquées au fer rouge en guise d’identifiant de leurs ‘’propriétaires’’, l’air puant et les chaînes des cales des navires négriers.

Esclavagistes, colons et bourreaux se sont dédouanés grâce aux tours de passe-passe que sont la prescription «légale» et la restitution officielle de quelques biens culturels. Les victimes n’ont plus que l’évocation mémorielle du souvenir, sans la moindre réparation.

La Belgique s’est, depuis, livré à une petite confession publique. Acte de contrition qui lui vaut de sortir blanchie du tunnel de l’opprobre. Il reste aux Congolais à accomplir leur mission. Ou la trahir, par inaction ou omission et signer ainsi l’acte final de la légende du martyr une nouvelle fois par ceux pour qui il a donné sa vie.

En plus des 26 objets béninois, le sabre toucouleur et autres trônes et masques sacrés en appellent d’autres, quand les parlements d’Europe occidentale consentiront à dévêtir les musées receleurs de leurs possessions indues, c’est en dizaines de milliers que se dénombrent les œuvres des cultures africaines toujours pillées et emmenées hors du continent.

AM ET LE MAXIMUM

 

La rédaction vous conseille

L’EX-CANDIDATE A LA PRESIDENCE NE VEUT PAS D’ELECTIONS EN 2023 : Et revoici Marie-Josée Ifoku

CONFERENCE RUSSIE – AFRIQUE : Des Africains favorables au nouvel ordre mondial multipolaire

EN DETENTION A MAKALA : Édouard Mwangachuchu reçoit une triste nouvelle

REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES DE BASE : Les femmes de Lutendele manifestent pour la remise en état de la route des caravanes

Retrait du M23 de certaines zones de Masisi : La société civile sceptique appelle le gouvernement à la vigilance

LE MAXIMUM 20 octobre 2022
Partagez cet article
Facebook Twitter Print

Derniers articles

Quatre arbitres sudafricains pour le match RDC-Mauritanie à Lubumbashi
RDC-MAURITANIE : Le groupe des Léopards affiche complet à Lubumbashi
Les offres d’emploi du Maximum
MASISI : Le M23 installe des nouveaux chefs d’administration
KASAI CENTRAL : Des écoles construites par les ex-kuluna devenus des bâtisseurs
LUALABA : Le chef de bureau à la division des Mines suspendu pour détournement de 10 millions USD
SECURITE ALIMENTAIRE : 220 millions USD d’investissements de la Banque mondiale pour la résilience des pays pauvres
- Publicité -
Ad imageAd image

Nous suivre

Lire aussi

Politique

L’EX-CANDIDATE A LA PRESIDENCE NE VEUT PAS D’ELECTIONS EN 2023 : Et revoici Marie-Josée Ifoku

23 mars 2023
Politique

CONFERENCE RUSSIE – AFRIQUE : Des Africains favorables au nouvel ordre mondial multipolaire

23 mars 2023
Politique

EN DETENTION A MAKALA : Édouard Mwangachuchu reçoit une triste nouvelle

23 mars 2023
Politique

REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES DE BASE : Les femmes de Lutendele manifestent pour la remise en état de la route des caravanes

23 mars 2023
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Menu
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Journal d’informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

  • Avenue Njombo, 57 C/Ngiri-ngiri, RD-Congo
  • administration@lemaximum.cd
  • +243 97 20 71 204
Statistiques des visites
  • 40
  • 840
  • 62 581
  • 16 153 775
Facebook-f Instagram Twitter Youtube

Removed from reading list

Annuler
Welcome Back!

Sign in to your account

Mot de passe perdu?