Une vingtaine de nouvelles variétés de blé ont été lancées pour la phase d’expérimentation par des chercheurs de l’Organisation internationale, Center for peace and environment protection by peasant communities, (ICPEP), ONG-DH/RDC lundi 26 septembre 2022 à la station Ndihira de l’Institut national pour l’étude et la Recherche Agronomique, (INERA), basée à Bikara, dans l’agglomération de Kitsombiro en territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Selon Alain Manzekele, président du conseil d’adminstration de l’ICPEP la relance de la culture du blé permettra aux agriculteurs d’accéder aux capitaux à partir de leur culture. Il attribue l’abandon de la culture du blé par la population de Lubero à la fermeture de la minoterie du Nord-Kivu, (ancienne MINOKI ndlr). «La culture du blé a aidé pendant des années la population de Lubero par rapport à la minoterie du Nord-Kivu, dès qu’elle a fermé ses portes la population a été découragée et aujourd’hui c’est le prix du froment qui a galopé, ces nouvelles variétés ne sont pas encore nommése, ils le seront après multiplication des essais variétales et compétitivité», a-t-il déclaré.
Il estime par ailleurs que la culture du blé peut participer à l’éradication de l’insécurité en offrant de l’emploi aux jeunes par la création des usines de transformation. Au même moment, Manzekele assure qu’au bout de trois saisons, ces nouvelles semences seront vulgarisées auprès de la population de la zone. «Nous sommes très soucieux de la baisse de la production du blé en province. On veut maintenant produire à grande échelle. Il faudrait que dans les prochains jours, la farine de blé provienne de Lubero pour alimenter toute la province, voire partout au pays. Nous devons tout faire pour limiter l’importation des produits que nous sommes en mesure de produire. Grâce aux recherches, d’autres nouvelles semences seront mises à la disposition de la population», a-t-il expliqué.
Quant à l’ingénieur Kiyani Isevalisha, agronome à la station Ndihira (Lubero) de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (INERA) et responsable du département de production des semences au sein de cette institution étatique, ces nouvelles variétés permettront à l’INERA d’approfondir les recherches dans le souci de couvrir des grandes entités en semence de blé adapté au climat du Nord-Kivu. «C’est la MIDEMA qui produisait du blé en collaboration avec les paysans, mais elle a cessé à cause de l’insécurité. Il y a environ 22 ans, l’INERA lui aussi a cessé avec les activités de production de semences de blé à travers la station de Ndihira qui alimentait toute la province. Aujourd’hui, nous sommes en train de recevoir de nouvelles variétés avec le smit Mexique que nous allons adapter au climat de Kivu», a-t-il expliqué.
A noter que c’est depuis les années 2000 que la minoterie du Nord-Kivu basée à Lubero centre n’a plus transformé de blé à la suite de l’insécurité grandissante dans ce territoire, ce qui a entraîné le faible taux de production de cette céréale, aliment de base dans plusieurs régions de cette partie du pays.
LE MAXIMUM AVEC T. W.