Réputé depuis de nombreuses années comme une discipline difficile à gérer, à Kinshasa en particulier et dans tout le pays en général, le judo a besoin d’être repensé. Aussi, les grands maîtres, souvent en désaccord, ont décidé cette fois de se mettre autour d’une table en vue de mettre un terme à l’imbroglio et au désordre qui a longtemps régné dans ce secteur. Ils ont convenu de la mise en place d’une structure chargée de coordonner toutes les activités de judo à travers la RDC, dénommée Coordination nationale de judo en remplacement de la Fédération nationale congolaise de judo (FENACOJU). A cet égard, ces grandes personnalités de la discipline semblent avoir jeté leur dévolu sur Me José Mbuyulu Ikunangiene comme sur la personne digne de prendre la direction de la nouvelle organisation.
Détenteur de plusieurs parchemins: ceinture noire, entraîneur national, etc., il est considéré comme l’homme qu’il faut pour présidé aux destinées de cette discipline à problème, eu égard à son tempérament.
A première vue efféminé, José Mbuyulu est en réalité un homme compétent dans le cadre de son métier. On rappelle qu’une fois sur le tatami face à un adversaire, il devient redoutable. «Nous (Grands Maîtres, entraîneurs…) avons un grand travail à faire. D’abord, il s’agit de ré-inculquer aux tout jeunes et à tous les judokas les principes de base du judo tels qu’enseignés par le Grand Maître Jigoro Kano fondateur du judo. Les judokas congolais doivent redevenir disciplinés, honnêtes, polis et respectueux des adversaires, des autorités, mais aussi du public. Ils doivent combattre loyalement sur le tatami et non dans la rue comme des vulgaires voyou. Nous encourageons et accompagnons les tout jeunes en particulier et les judokas en général de fréquenter l’école, jusqu’à l’université, c’est pour leur avenir. Car un jour, ils arrêterons avec le judo et embrasseront la vie active. Nous sommes décidés à bosser durement pour réussir notre pari. Ne dit-on pas, autre temps autres mœurs ?», a-t-il déclaré en substance.
Avec ce changement à la tête de l’instance faîtière du judo congolais, on peut espérer voir les choses évoluer différemment cette fois au sein de cette discipline au pays.
HERMAN MALUTAMA