Cette décision devrait permettre aux établissements bancaires dont les fonds propres se sont amenuisés à les reconstituer plus rapidement.
Jusqu’alors, il fallait mobiliser 30 millions USD de capitaux propres pour opérer dans le secteur bancaire en RDC. Mais depuis quelques années, face à la surliquidité de certains établissement et à la sous-capitalisation d’autres acteurs de la filière, la banque centrale du Congo a décidé de porter le capital des banques commerciales de 30 à 50 millions USD.
La décision qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2022, a été repoussée au 1er janvier 2025 pour des raisons liées à la pandémie de Covid-19.
Elle sera mise en œuvre suivant un chronogramme publié par la banque centrale du Congo. Ainsi, au 1er janvier 2023, cinq millions USD devront être minimalement mobilisés par les opérateurs bancaires. En janvier 2024, cinq autres millions USD seront injectés au capital pour atteindre 40 millions USD.
C’est à la dernière année que les 10 derniers millions USD seront mis sur la table afin de porter le capital à 50 millions USD.
Alors que 4 établissements bancaires étaient en surliquidité avec des fonds propres supérieurs à 50 millions USD, 7 autres étaient en sous-capitalisation. Aussi pour le Fonds monétaire international, plusieurs aspects devraient être pris en compte pour expliquer la décision de majoration du capital des banques commerciales par le régulateur du secteur.
Car, pour que cela s’applique, il faut que les petites banques rentables disposent d’une phase de montée de trois à cinq ans, avec des étapes, si l’augmentation est substantielle.
Deuxièmement, il faut qu’un montant identique s’applique aux banques les plus importantes, ce qui est le cas en RDC. Il faut en troisième lieu que la crédibilité de l’exercice soit plus forte avec un cadre de résolution bancaire bien en place dans le cas où certaines banques ne parviendraient pas à atteindre l’objectif.
Et enfin, l’objectif de capital minimum ne constitue pas un substitut à une supervision efficace et aux exigences de solvabilité exercées par la banque centrale.
Un arsenal de critères qui devrait amener les établissements bancaires dont les fonds propres se sont amenuisés à les reconstituer plus rapidement.
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