A la place du Zambien Thomas Ulimwengu, parti récemment du TP Mazembe, les dirigeants de club viennent de faire signer un autre attaquant de pointe, le Nigérian Michael Stéphane Gopey, en provenance de l’Ukraine. L’international nigérian a en effet paraphé un contrat d’une saison et une supplémentaire en option. Le nouvel avant-centre nigérian, 22 ans, vient en renfort à l’attaque du TP Mazembe. Il devra se frotter aux Congolais Jephté Kitambala, Jean Baleke, Joël Beya et Bossu qui occupent déjà le poste.
Moïse Katumbi trop cupide
Alors qu’il dispose déjà d’un arsenal sportif capable de propulser le TP Mazembe vers les sommets de la gloire vis-à-vis des clubs locaux, le chairman de l’équipe, Moïse Katumbi, se montre toujours aussi assoiffé sans modération de régner sur le football planétaire. Dans ce but, il ne cesse de brandir son juteux carnet de chèques pour attirer de plus en plus des «produits importés», mais qui, pour la plupart, ne lui apportent pas les résultats escomptés, toutes compétitions confondues. En plus, ce recours à la main-d’œuvre étrangère a toujours été à la base des frustrations et des tumultes au du club. Le président des Corbeaux l’shois ne peut pas ignorer cette réalité.
On rappelle que Moïse Katumbi est propriétaire de plusieurs clubs dont certains, notamment Groupe Bazano, forment des talentueux footballeurs capables de remplacer valablement l’ossature du TP Mazembe à divers postes.
Jadis des Congolais évoluant, à quelques exceptions près, au pays avaient fait de la RDC l’une des plus puissantes nations de football du continent. Depuis lors, le football en particulier et le sport en général ne vivent que des souvenirs. A tout prendre, même les états généraux du sport congolais, qui viennent de se tenir dans la province du Kongo Central, ne parviendront pas à résoudre cette équation, parce qu’il y aura toujours un Katumbi ou ses alter ego pour recourir à l’étranger.
Le TP Mazembe est un club qui tourne plus avec des joueurs étrangers que locaux. Malheureusement pour les «Badiangwena», ces derniers que le chairman considère comme exceptionnels sont, pour la plupart, porteurs de la poisse pour finalement quitter Lubumbashi déçus, car n’ayant pas trouvé leurs comptes. La dernière défection en date est celle de Thomas Ulimwengi. Mazembe et Katumbi peuvent-ils compter sur le Nigérian Michael Stéphane Gopey ? Seul l’avenir pourra le dire.
HERMAN MALUTAMA