Comme d’habitude, tous les 4 ans au terme de chaque mandat, il est à craindre une fois de plus que la tricherie s’invite lors des éléctions des membres du comité devant présider aux destinées de la Liprobakin. En fait, l’on veut comprendre pourquoi le bureau sortant a décidé de délocaliser l’Assemblée générale extraordinaire et éléctive (AGEE) vers une autre province que Kinshasa. Quand on sait que l’élection de l’actuel comité de la Liprobakin en 2018 avait été entachée de beaucoup d’irrégularités, on ne peut que soupçonner une manoeuvre du genre et les sociétaires de la Ligue sont sceptiques quant à leur participation au prochain scrutin.
Beaucoup veulent savoir ce qui empêche la ligue de Kinshasa d’organiser cette AGEE dans son fief mais aussi si elle ne dispose pas de suffisamment de moyens financiers pour prendre en charge le séjour de plus de 60 personnes invitées à Kinshasa (billets d’avion, hôtel, etc.). Pourtant, il serait beaucoup plus loisible que chaque entité sportive fonctionne et s’organise dans sa province, le cas de la Liprobakin située à Kinshasa. C’est seule la fédération (Fébaco) qui peut engager une telle démarche, car c’est dans ses prérogatives (statut). Dans ce cas, elle informe, par circulaire, les entités membres de son AGO. Agir autrement n’est ni plus ni moins que de la tricherie.
Concernant la délocalisation de cette AGEE, on assiste à l’heure actuelle à une levée de boucliers des dirigeants de clubs qui s’insurgent contre le comité sortant, à l’instar de l’inévitable et incontournable Alba Dynabena, un des membres-conseillers influent du BC SCTP. «C’est une honte. Pourquoi doit-on toujours se plier à la volonté d’un dictateur qui est passé maître dans la corruption ? En 2018, nous avions (SCTP) commis une bourde en donnant notre voie à Trésor N’Ganga, cette fois-ci ça ne passera pas. Que ceux qui sont alléchés par un voyage en avion répondent à ce rendez-vous. Cet incapable, qui s’est maintenu au basket-ball par la corruption et le trafic d’influence a fait son temps. Il n’a laissé que des cadavres dans les placards de la Liprobakin. Désormais, nous ferons très attention à ce qui se fera avec ou sans lui. Qu’il nous laisse tranquille», a-t-il martelé avant de s’intérroger : «après ce que les basketteurs ont enduré à Kinshasa pendant le règne de Trésor N’Ganga, ce dernier tient à devenir secrétaire général de la Fébaco pour quoi faire? Trésor N’Ganga est une honte nationale. Il devait se sentir ridicule pour ce qu’il avait fait et se gêner pour ce qu’il compte entreprendre».
La Coupe du Congo de basket-ball décalée
Selon un communiqué de la Fédération de basket-ball du Congo (FEBACO) publié vendredi 25 août dernier, la 39ème édition de la Coupe du Congo de basket-ball prévue initialement et simultanément à Lubumbashi et Likasi a été reportée à une date ultérieure. L’une des raisons avancées pour expliquer ce report, c’est le climat délétère observé présentement à Lubumbashi parmi les délégués, qui ne favorisera pas un bon déroulement de la compétition. En effet, c’est pour éviter une déflagration lors de l’Assemblée générale extraordinaire et élective qui s’y déroulera que le Bureau exécutif fédéral (BEF) de la Febaco a décidé de ce report afin de permettre audit Bureau de ramener le calme et la sérénité. Comme dans les autres entités de basket-ball de la RDC, le Bureau fédéral exécutif (BEF) de la Fédération de basket-ball du Congo (FEBACO) est fin mandat. A Lubumbashi, des pyromanes tenteraient de réveiller les vieux démons de la division en brandissant le clivage Ouest-Est comme jadis. Le correspondant du Maximum Affirme que ce climat délétère serait entretenu par quelques dirigeants, candidats à des postes de direction au sein du BEF de la Febaco (Présidence, secrétariat général…), afin, dit-on, de bénéficier à l’avenir des avantages inhérents à ces postes. L’un des concurrents de l’actuel président, Me Paulin Kabongo Biaya (1er vice-président du comité sortant) n’est personne d’autre que Barth Kalembo Sangwa-a-Kitangwa, 2ème vice-président démissionnaire du comité sortant, Trésor Nganga Nkaba, président du comité sortant de la Liprobakin, lorgne le poste de secrétaire général. Le premier, toujours en désaccord avec le défunt président de la Fébaco, Boni Mwawatadi, et le reste du BEF, avait fini par démissionner de son poste pour des raisons de convenances personnelles, avait-il avancé, alors que la raison était toute autre. Le second, après son échec à la présidence de la Liprobakin, tente de devenir SG de la Febaco et y porter la poisse.
Pratiquement tous les membres sortant de la Febaco ont accédé à leurs postes en gravissant lentement mais sûrement les échelons, selon les principes et les normes régissant le fonctionnement de cette fédération. Boni Mwawatadi, de son vivant, avait été secrétaire sportif, avant d’accéder à la direction du BC Centremer (Centre Méthodiste de la Rwashi) de Lubumbashi, président de la Ligue provinciale de basket-ball de Kinshasa (LIPROBAKIN), 1er vice-président de la Fébaco avant d’accéder au poste de président du BEF de cette fédération. Dédé Komichelo Mwana Kasongo a été secrétaire sportif du BC Vijana, etc, avant de devenir secrétaire régional de l’ex-Entente provinciale de basket-ball de Kinshasa (EPROBAKIN) et, enfin secrétaire général de la Fédération de basket-ball du Congo. D’autres, par contre, n’ont pas de CV conséquents. Ils veulent diriger le basket-ball sans avoir rempli aucune condition requise à cet effet. Conséquence, après avoir installé la pagaille et diriger l’entité kinoise comme un bien privé, le voilà qui voudrait rééditer ses exploits à la Febaco. Qu’on laisse cette fédération avec ses problèmes et que le Bureau qui sera élu et mis en place essaie plutôt de les résoudre, dans l’unité, l’honnêteté et dans le respect des Règlements généraux et sportifs (RGS) qui sont, pour le basket-ball, une Bible.
HERMAN MALUTAMA
