Nous parlerons des choses réelles, une véritable occasion d’évaluer les vrais problèmes qui sont d’ailleurs connus de tous », a déclaré le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi, lundi 29 août 2022, à l’ouverture des travaux de la revue annuelle des performances 2022 (RAP) qui se sont tenus dans la salle des conférences Via Nova dans la commune de la Gombe.
En évoquant les problèmes réels du sous-secteur de l’EPST, le ministre faisait allusion, notamment, à la gratuité de l’enseignement primaire, dont il faut jauger l’efficacité dans toutes les provinces éducationnelles du pays. «Nous avons donc l’occasion d’évaluer sérieusement ‘‘la santé de la gratuité’’ dans chacune des provinces éducationnelles, ce qui nous permettra de relever effectivement les performances de notre sous-secteur et des acteurs que nous avons placé en provinces» avait-il expliqué .
L’approche prônée par le patron de l’EPST vise également le problème de perception illégale de certains frais. Il estime que les instructions ne sont pas respectées dans certaines provinces, d’où l’appel lancé aux différents directeurs provinciaux (PROVED), inspecteurs principaux provinciaux (IPP) et directeurs provinciaux du Service de contrôle et de la paie des Enseignants (DIPROSEC) à ternir compte de la question au cours des assises de Via Nova.
Par ailleurs, Tony Mwaba a fait état de la lutte contre les antivaleurs en indiquant que malgré la note circulaire rappelant les dispositions prises à cet égard, certains responsables s’évertuent à contrevenir aux mesures arrêtées. Ainsi, la nécessité pour les PROVED, DIPROSEC et IPP de multiplier les descentes sur le terrain pour permettre aux ménages de savourer une année scolaire apaisée. «Les itinérances, c’est aujourd’hui un principe de gestion dans notre sous-secteur. Et les PROVED, DIPROSEC et IPP qui sont là, devront nous dirent combien de descentes ils ont déjà effectuées depuis mon passage dans chaque province», a rappellé Tony Mwaba.
Autre sujet évoqué par le ministre, l’effectivité de la paie des enseignants, une question rencontrée lors de ses itinérances à l’intérieur du pays. Sur ce point, il a invité tous les participants à s’interroger sur les opérateurs qui sont engagés effectivement dans la paie et ceux qui ne le sont pas, afin de voir comment procéder pour faire le redéploiement, placer les opérateurs qui sont à même de prendre en charge cette question de la paie dans les provinces pour éviter la perturbation du calendrier scolaire. «Vous le savez, il y a des enseignants qui parcourent parfois 300 et 500 kilomètres à la recherche du salaire. Mais la vérité est que le gouvernement n’est pas en retard, ni des frais de fonctionnement, ni de salaire, mais ce sont les acteurs engagés dans la paie qui ne nous rendent pas service. Nous devons donc avoir des informations qui doivent remontées au service qui s’occupe de la paie pour nous permettre de nous engager aux opérateurs qui peuvent nous aider», a expliqué le ministre de l’EPST avant de rappeller l’importance pour les provinces éducationnelles de s’approprier la campagne. «Pas une école sans bancs», une initiative qui permet de désengorger les salles de classe, un des effets induits de la gratuité de l’enseignement primaire.
En abordant la question des bulletins scolaires, Tony Mwaba a précisé que le circuit de distribution pose toujours problème. Aussi, a-t-il estimé, que cette question doit figurer parmi les points qui seront évalués au cours des travaux.
Cette revue annuelle des performances, selon Mwaba, permettra à son ministère de se faire une idée claire des acteurs du sous-secteur de l’EPST qui sont efficaces sur le terrain et ceux qui ne le sont pas, parce qu’il y a des coins où les problèmes persistent à cause de l’impuissance des PROVED. «Tout celui qui sait que les mauvaises pratiques sévissent dans sa province éducationnelle, devrait le mentionner dans son rapport, parce que de toute façon nous le savons déjà», a-t-il conclu.
Au cours de cette cérémonie, le ministre de l’EPST était accompagné de la vice-ministre Aminata Namasia, de la secrétaire générale intérimaire Christine Nepa Nepa et de l’inspecteur général Jacques Odia Musungayi.
DMS