Selon Jean Paul Kapitula, coordonnateur du service de la protection civile à Beni, (Nord-Kivu), la réapparition de la maladie à virus Ebola (MVE), dans cette ville atteste «de la légèreté et des erreurs commises» dans la gestion de la dixième épidémie, (la première dans la région), par les experts de la santé, qui étaient en grève au moment de sa déclaration.
Le personnel soignant, en grève malheureusement, n’avait pas eu le temps de suivre des «cas contacts» confirmés, des patients et des guéris de cette première épidémie virale dans cette zone.
Le coordonnateur du service de protection civile dit ne pas comprendre pourquoi les experts de la santé censés connaître tout sur ce virus n’ont toujours pas avancé des explications claires et précises sur le «pourquoi» et le «comment» de cette maladie qui resurgit dans la ville, quelques mois seulement après de la déclaration de la fin de la dernière vague.
« D’abord c’est une inquiétude, une désolation par ce que lorsque la résurgence se fait d’une manière si rapide qu’on ne pouvait pas s’y attendre, il est très clair que nous puissions, dans la classe de la population la plus basse nous poser des questions si réellement il y a eu vraiment une réponse proportionnelle au problème. Est-ce que ceux qui sont du domaine de la santé ont eu le temps de comprendre et mettre les barrières contre la maladie, comment elle se comporte pourquoi elle pouvait revenir. Ce sont des questions qui devaient venir des experts de santé, eux qui doivent nous expliquer comment la résurgence est arrivée, par ce que je comprends que même les chercheurs, apprennent maintenant ensemble avec la maladie à virus Ebola. Tout en étant des experts de la santé, j’estime qu’il y a eu des aspects qui n’ont pas été pris en compte par les experts de santé et qui font que ces épidémie soient rapprochées les unes les autres», a-t-il expliqué.
Pour Jean Paul Kapitula, il est impérieux que les experts de la santé mettent à contribution toutes les informations déjà recueillies et qui sont en train d’être fournies sur cette maladie afin d’éviter qu’elle réapparaisse dans la ville.
Cependant, il a invité le gouvernement à rendre prioritaires ses actions dans ce secteur afin d’éviter des mouvements de grève des prestataires de santé, en cette période où la menace d’Ebola doit être contenue le plutôt.
Le coordonnateur de la «Protection civile» appelle aussi la population au respect des mesures barrières afin d’éradiquer une fois pour toutes, cette quinzième épidémie de la maladie à virus Ebola.
Alain SHAMAMBA TEQUIERO
Correspondant à Goma