La RDC assure 70 % de l’offre mondiale de cobalt. La mine de cuivre-cobalt Tenke Fungurume a participé à cette domination congolaise avec plus de 18.000 tonnes l’année dernière, soit 11,5 % de l’offre mondiale. Une crise majeure sur ce projet peut donc affecter sensiblement le marché mondial.
En RDC, le 1er ministre Jean-Michel Sama Lukonde prévoit une médiation entre l’entreprise publique Gécamines et la société chinoise CMOC. Les deux parties, partenaires sur la mine de cuivre-cobalt Tenke Fungurume, sont en effet opposées depuis le début de l’année et la situation s’est envenimée au cours du dernier mois.
La Gécamines qui accuse CMOC de sous-évaluer les réserves de la mine afin de verser moins de redevances minières, a obtenu au premier trimestre la nomination d’un administrateur provisoire auprès du tribunal. Cependant, l’administrateur Sage Ngoie Mbayo n’a pu prendre service, empêché d’accéder au site par la compagnie chinoise. Ce dernier a donc décidé de suspendre les exportations de minerai de Tenke Fungurume. « Le 1er ministre essaie de mettre tout le monde autour d’une table. Il y a une réunion qui aura lieu dans quelques jours », a assuré à Reuters Isaac Bakajika, un assistant du chef du gouvernement congolais.
Rappelons qu’avant d’accéder à la primature, Sama Lukonde a dirigé pendant près de deux ans la Gécamines. En tant qu’ancien de la maison, sa médiation pourrait faciliter la résolution d’un différend qui inquiète le marché international du cobalt.
L’année dernière Tenke a livré plus de 18.000 tonnes de cobalt, ce qui représente plus de 10 % de la production mondiale d’après les données du Cobalt Institute. Une interruption prolongée des exportations en provenance de Tenke peut donc réduire sensiblement l’offre globale, renforçant potentiellement la volatilité des prix du minerai.
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