Il est bel et bien Congolais, né à Kinshasa en 1982. Lui, c’est Francis Mvemba, inconnu de l’opinion et du grand public jusqu’en 2018, lorsqu’il lui prend de postuler à la présidentielle en RDC et s’aligne aux côtés d’une bonne dizaine de challengers à l’alors président de la République, Joseph Kabila. Dans la marre aux crocodiles qui tient de classe politique dans son pays, l’affaire paraissait engagée de manière hasardeuse et au petit bonheur la chance. Mais Francis, homme d’affaire accompli la trentaine à peine dépassée, avait foi en sa personne, ne répugnant guère à poser aux côtés de ses voitures de luxe dans sa résidence non moins luxueuse de Monaco, en France.
De la politique qui le démangeait depuis quelques années il parlait avec beaucoup d’idéalisme, ne dissimulant nullement son admiration pour le président Russe Vladimir Poutine, son modèle : « Mon engagement pour la RDC est une mission sacerdotale, avec une détermination sans faille qui me permettra de rendre à la nation congolaise sa souveraineté mise à mal par la prédation organisée et la forfaiture sans précédent, de permettre à tout le monde d’espérer et croire en sa chance». Mais de la chance, c’est le jeune milliardaire et fondateur du PEC (Parti Emergence du Congo) qui n’en eût pas face à la dernière présidentielle dans son pays. A la proclamation des résultats électoraux, Mvemba s’en tire avec 15.013 voix et se classe 19ème sur 21 candidats.
Candidat malheureux à la présidentielle 2018
Depuis cet échec en politique, l’opinion n’avait plus entendu parler du candidat Mvemba, jusqu’à cette idylle, suivie d’un mariage féérique avec l’influenceuse camerounaise Coco Emilia. En France, sur le continent et dans les réseaux sociaux, les tribulations amoureuses de Francis et Coco firent rage. Peu après que les tourtereaux de luxe se sont rencontrés, on parla mariage. Coutumièrement d’abord, l’événement se tint en février 2021 et coûta la bagatelle de 250 millions de Fcfa. Samedi 10 avril, soit deux mois plus tard, le couple s’unit devant Dieu et les hommes à Douala, au Cameroun. Et, comme les bonnes choses ne viennent jamais seules, parfois, de l’union de Francis Mvemba et Coco Emilia naquit au mois d’août 2021 une jolie fillette nommée Sophie July Emilia Mvemba. Fin des bonnes nouvelles du couple.
Six mois après la naissance de leur fille, Francis et Coco Emilia vivent en chiens de faïence, se regardent comme chiens et chats et sont en instance de divorce. Comme pour leur mariage, l’affaire est surmédiatisée, sur les réseaux sociaux naturellement, mais dans la presse aussi. C’est l’influenceuse camerounaise qui a demandé le divorce et n’en démords pas. Francis a bien tenté une réconciliation, faisant intervenir parents et amis, mais Coco dit niet. «Nous sommes en instance de divorce. J’ai accepté de me marier avec lui parce que j’étais folle amoureuse. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je pensais avoir trouvé mon prince charmant. L’homme que j’ai toujours recherché et puis je suis tombée enceinte. J’étais dans mon rêve, je pensais avoir trouvé tout ce que les femmes recherchent (…) nous avons la première audience en juin en France bien qu’il ne veut pas, mais c’est mieux pour nous deux et pour la petite. C’est moi qui ait demandé le divorce parce qu’on était en incompatibilité simplement. On ne se comprenait plus, je me suis rendue compte que ce n’était plus ce que je recherchais. Je m’étais juste trompée», confie-t-elle à la presse en avril 2022. Ce que Femme veut !
Bague de fiançailles sertie de cailloux
La première audience dans le cadre du procès en divorce entre Francis Mvemba et Coco Emilia s’est ouverte le 16 juin 2022. La seconde est attendue et l’attente, meublée de piques que se lancent les époux Mvemba. Au mois d’août, Coco Emilia a révélé que son mari l’avait trompée en lui offrant une bague de fiançailles prétendument en diamant, qui se révèle en cailloux. «C’est une bague en cailloux protégés par un plastique qui scintillait comme une belle bague en diamant», auraient découvert des bijoutiers auprès desquels Mme a sollicité une expertise. Vilaine affaire donc, pour l’homme d’affaires, dont le tribunal aurait révélé, à l’ouverture du procès en divorce quelques mois plus tôt, que le Congolais n’était pas le diamantaire qu’il prétendait être.
Le 9 août, Francis Mvemba a répliqué à son épouse, par médias interposés, dénonçant le mal-être qui meubla leur quotidien. «Un mariage où il n’existe aucun secret, où tout le quartier est au courant de tous vos problèmes, ne durera pas», déclare-t-il, résigné. «Une femme mariée qui ne traîne qu’avec des femmes célibataires ne restera pas longtemps en mariage. Le mariage est une alliance entre deux familles, on prend le temps de mener des enquêtes avant de s’engager. Il faut passer un mois dans la maison de ton futur époux avant d’accepter la dot, ce temps te permettra de voir si vous êtes compatibles avant le mariage», conseille, désormais, l’époux malheureux. Sur les réseaux sociaux, Mvemba a dévoilé la formule trouvée pour se consoler de la solitude causée par la séparation d’avec la belle camerounaise. Il a fait revenir la «maman de Chela», sa première épouse avec laquelle il avait déjà 2 enfants.
Jacques NTSHULA