Le 1er ministre Jean-Michel Sama Lukonde a échangé lundi 30 mai 2022 avec une délégation du groupe australien Fortescue Future Industries (FFI) sur les possibilités de production d’hydrogène vert à partir du projet Grand Inga. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la transition énergétique en RDC.
La délégation de FFI a, par la même occasion, présenté au chef du gouvernement le rapport sur l’état d’avancement du projet conçu pour la RDC en vue d’une éventuelle signature de l’accord de coopération pour la production de l’hydrogène vert à partir du projet Grand Inga.
Évoluant dans les mines en Australie, FFI veut se lancer, en RDC, principalement dans la production de l’hydrogène vert, un produit adapté pour la transition énergétique, la production de l’ammoniac vert, et le traitement des métaux verts pour la consommation locale et pour l’exportation. Il compte produire 70 mégawatts d’énergie verte au total, soit 15 du barrage de Pioka, 15 du barrage de Matadi, et 40 du grand Inga.
Assurances du gouvernement
Julie Shuttleworth, directrice générale de Fortescue Future Industries l’a déclaré à la presse au sortir de cette séance de travail avec Jean-Michel Sama Lukonde. «FFI est très engagé à développer son projet en RDC. Nous avons eu une excellente réunion avec le 1er ministre. Il a donné son soutien total à ce projet. Notre équipe de techniciens est en train de travailler aussi bien sur les aspects techniques que sociaux. Il est important, pour notre compagnie, au-delà de développer le projet, de nous assurer que les communautés se développent correctement, l’éducation, la santé, de la création des emplois, mais également des opportunités qui peuvent se créer en termes d’entreprises qui peuvent saisir des contrats», a-t-il déclaré avant d’ajouter: «notre projet concerne la construction des infrastructures de production et la transformation des énergies propres. Nous sommes ici sur ce qui deviendra le plus grand hub mondial de l’énergie verte. C’est une opportunité majeure pour la RDC de devenir le champion du monde de l’énergie propre, mais également du développement de la transition énergétique propre. Nous avons l’opportunité de décarbonner l’économie congolaise et africaine et une grande contribution de la décarbonnation du monde. Le sort du monde entier est en train de se jouer en RDC».
Selon la directrice générale de FFI, il s’agit d’un projet qui a commencé à la primature en septembre 2020. Ce qui est intéressant aujourd’hui, a-t-elle fait observer, c’est d’avoir des partenaires qui promettent et qui réalisent.
«Aujourd’hui, on parle de changement de paradigme. On ne peut pas seulement produire de l’électricité pour la consommer directement. L’électricité devient maintenant un produit marchand qui va faciliter la production d’autres produits de valeur ajoutée. FFI est l’un des rares partenaires qui arrivent et je ne demande pas de garantie souveraine, ni de titre minier pour pouvoir organiser le projet», a-t-elle assuré.
Une grosse affaire
Aussitôt l’addendum sur le contrat signé, renseignent les experts, le rythme des travaux va s’accélérer pour être en mesure de faire du développement au bénéfice de tous.
Dans une dépêche produite à l’issue de la rencontre, les services du 1er ministre indiquent que «tout en gardant le leadership du projet grand Inga qui englobe Inga 3 et pèse plus de 40 milliards USD, FFI reste ouvert aux autres partenaires qui peuvent respecter les mêmes principes que lui, c’est–à–dire, travailler avec intégrité, et employer des congolais et pas amener des ouvriers des autres pays, former les Congolais et respecter les lois du pays».
La même source renseigne en que FFI a déjà mené des études préliminaires pour près de 25 millions USD.
Pour rappel, FFI est un groupe australien, filiale du Fortescue Métal Group (FMG). Il justifie de grandes capacités financières, suffisantes pour financer n’importe quel projet.
Citybank l’a testé avant d’affirmer qu’il reste son premier client en Australie.
O.K